Importation des véhicules de moins de 5 ans en Algérie : un élu précise

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Le débat autour de l’importation des véhicules de moins de 5 ans en Algérie refait surface, cette fois à la faveur du projet de loi de finances (PLF) 2026. La question, sensible et attendue par de nombreux citoyens, notamment parmi la diaspora algérienne, suscite un vif intérêt sur les réseaux sociaux et dans les médias. En cause : une proposition incluse dans le texte préliminaire du PLF qui autoriserait les membres de la communauté nationale à l’étranger à importer des véhicules d’occasion de moins de cinq ans, dans le cadre du certificat de changement de résidence (CCR). Cette disposition, bien qu’encore à l’état de projet, a provoqué de multiples interprétations, obligeant certains responsables à clarifier les choses.

C’est dans ce contexte que le député des Algériens de France, Tawfik Khedim, a pris la parole pour apporter des précisions. Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook officielle, il a tenu à expliquer les contours exacts de cette mesure inscrite dans le projet de loi de finances 2026. Le parlementaire a d’abord rappelé un point essentiel : le texte n’est pas encore adopté, et la mesure n’est donc pas encore applicable. Le député a insisté sur le fait que cette disposition s’inscrit dans le cadre du processus législatif classique en Algérie. Le PLF 2026 est actuellement en cours d’étude et de discussion au sein du Parlement, et ce n’est qu’après les débats et les amendements proposés par les députés et les sénateurs que le texte sera soumis au vote pour adoption. Si la mesure est validée, elle n’entrera en vigueur qu’à compter du 1ᵉʳ janvier 2026, conformément au calendrier budgétaire de la République.

En précisant le contenu de la proposition, Tawfik Khedim a expliqué qu’il s’agit d’autoriser les membres de la diaspora souhaitant s’installer durablement en Algérie à importer un véhicule de moins de 5 ans, en franchise de droits et de taxes douanières. Toutefois, cette possibilité serait strictement encadrée : elle ne concernerait que les cas de changement de résidence officielle, c’est-à-dire dans le cadre du certificat de changement de résidence (CCR). Autrement dit, les Algériens de l’étranger qui déménagent définitivement vers l’Algérie pourraient introduire un véhicule d’occasion de moins de cinq ans sans s’acquitter de droits de douane, mais seulement à condition d’être immatriculés auprès d’un consulat d’Algérie à l’étranger depuis au moins trois ans.

Le député a tenu à rappeler que la réglementation actuelle permet déjà aux ressortissants algériens établis à l’étranger d’importer un véhicule neuf dans le cadre du CCR, toujours en franchise de droits et taxes douanières. Ce dispositif offre à la diaspora un avantage fiscal au moment de leur retour définitif en Algérie, à travers la présentation de la carte consulaire et du certificat de changement de résidence. La nouveauté du projet de loi de finances 2026 réside donc dans l’élargissement de cette possibilité aux véhicules d’occasion de moins de 5 ans. Cette mesure vise à assouplir la réglementation en vigueur et à répondre à une demande récurrente de la communauté algérienne établie à l’étranger, souvent confrontée à la hausse des prix des véhicules neufs et à la complexité des procédures administratives.

Interrogé sur les chances d’adoption de cette disposition, Tawfik Khedim s’est montré prudemment optimiste. « Encore une fois, cela reste un projet de loi. Rien n’est définitif », a-t-il déclaré. Cependant, le député reconnaît qu’il existe de fortes probabilités pour que cette proposition soit adoptée, dans la mesure où elle répond à une revendication ancienne de nombreux parlementaires et membres de la diaspora. Le député souligne que cette ouverture s’inscrit dans une logique d’encouragement au retour des compétences et des familles algériennes vivant à l’étranger, tout en renforçant leur lien économique et affectif avec le pays.

Sur le plan économique, l’importation de véhicules de moins de 5 ans en Algérie pourrait aussi avoir un impact significatif. D’un côté, elle permettrait de dynamiser le marché automobile national, longtemps en difficulté en raison des restrictions imposées aux importations depuis plusieurs années. De l’autre, elle pourrait contribuer à renouveler le parc automobile vieillissant en Algérie, où la majorité des véhicules en circulation ont plus de dix ans d’âge. Cependant, le dispositif proposé reste très encadré, puisqu’il ne concerne pas les importations commerciales ni les particuliers résidant en Algérie, mais exclusivement les membres de la diaspora procédant à un changement de résidence définitif.

L’adoption de cette mesure constituerait donc une évolution réglementaire importante pour les Algériens établis à l’étranger. Si elle est approuvée, elle marquerait une nouvelle étape dans la stratégie du gouvernement visant à concilier ouverture économique et contrôle rigoureux des importations. Le député Tawfik Khedim a insisté sur la transparence du processus, appelant les citoyens à ne pas céder à la désinformation diffusée sur les réseaux sociaux autour de cette question.

En attendant l’examen final du projet de loi de finances 2026, les débats parlementaires s’annoncent animés. La question de l’importation des véhicules de moins de 5 ans en Algérie, déjà au cœur de nombreuses discussions, pourrait bien devenir l’un des dossiers les plus suivis de la session budgétaire à venir. Pour les membres de la diaspora, cette réforme potentielle représente une lueur d’espoir, symbole d’un rapprochement administratif et économique entre l’Algérie et ses ressortissants établis à l’étranger.