Importation des voitures neuves en Algérie : un sénateur accuse gravement le ministre

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Économie – La polémique concernant l’importation de voitures neuves en Algérie continue d’enfler. Hier jeudi, le sénateur du FLN, Abdelouahab Benzaïm, a lancé de nouvelles accusations contre le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham.

Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham s’est en effet exprimé, hier jeudi, lors de la séance plénière du Conseil de la nation (Sénat) consacrée aux questions orales adressées aux membres du gouvernement. Le même responsable a ainsi répondu à plusieurs questions, concernant notamment l’importation des voitures neuves en Algérie, ainsi que le gel de l’importation des véhicules d’occasion. Sur ce dernier point, le ministre a notamment déclaré que « l’État ne peut pas financer un marché dont les revenus proviennent principalement d’activités criminelles », en allusion au marché noir des devises.

Le sénateur Abdelouahab Benzaim, qui a déjà taclé à maintes reprises le ministre de l’Industrie, a lancé de nouvelles accusations à son encontre suite à son passage devant la chambre haute du parlement. M.Benzaïm a ainsi accusé Ferhat Aït Ali de « travailler pour le compte des importateurs », affirmant que le ministre avait « balayé d’un revers de la main les remarques du premier ministre, qui avait appelé le ministère de l’Industrie à adopter la transparence dans le traitement du dossier de l’importation des véhicules ».

Importation des voitures et marché noir des devises en Algérie : Ferhat Aït Ali suscite la colère des sénateurs

Outre Abdelouahab Benzaïm, plusieurs autres sénateurs ont fait part de leur colère suite aux déclarations de Ferhat Aït Ali, notamment en ce qui concerne le gel de l’importation des véhicules d’occasion. Le ministre avait déjà affirmé, à la fin de l’année dernière, que le retour à l’importation des véhicules de moins de trois ans allait « alimenter le marché noir des devises ».

« Puisqu’il estime que les revenus du marché noir sont issu d’activités criminelles, c’est à lui, en tant que représentant du pouvoir exécutif, de prendre la décision de le fermer », a déclaré un membre du Conseil de la nation à la chaîne arabophone Ennahar. « Le ministre de l’Industrie était parmi les premiers a réclamer le relance de l’importation les voitures de moins de trois ans avant sa désignation comme ministre, (…) on ne comprend pas pourquoi il a changé d’avis », a-t-il ajouté. « Le ministre de l’Industrie a dépassé ses limites », a estimé un autre membre de la chambre haute du parlement algérien, en accusant Ferhat Aït Ali de s’être « attaqué aux sénateurs ».

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