L’Algérie s’apprête à renforcer son marché en prévision de l’Aïd al-Adha avec une importation massive de bétail, et la capitale, Alger, s’annonce comme la grande bénéficiaire de cette opération. En effet, Mehdi Moussaoui, directeur de l’agriculture de la wilaya d’Alger, a révélé que la part de la capitale dans ce plan d’importation dépassera les 10 %, garantissant ainsi une offre conséquente pour répondre aux besoins croissants des habitants. Cette annonce intervient dans un contexte où la demande en bétail est particulièrement forte, notamment avec l’approche de la fête religieuse.
Selon Moussaoui, un dispositif précis a été mis en place afin d’assurer une répartition efficace et une gestion optimale des importations. Pas moins de 12 points de regroupement ont été recensés, permettant d’accueillir plus de 15 000 têtes de bétail dans une première phase. Cette infrastructure logistique vise à garantir une distribution fluide et à éviter toute perturbation sur le marché, en particulier à Alger, où la consommation est particulièrement élevée durant cette période.
Dans une démarche proactive, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions claires pour encadrer cette opération d’importation. Le 9 mars dernier, il a ordonné l’élaboration d’un cahier des charges détaillé, ouvrant ainsi la voie à une consultation internationale. L’objectif est de sélectionner des pays capables de fournir un approvisionnement suffisant afin d’importer jusqu’à un million de têtes de bétail. Cette décision stratégique vise à prévenir toute pénurie et à stabiliser le marché national, évitant ainsi une envolée des prix susceptible d’impacter les consommateurs algériens.
Lors de la réunion du Conseil des ministres présidée hier par Abdelmadjid Tebboune, l’approbation définitive de ce plan d’importation a été actée. Un million de têtes de bétail seront ainsi importées pour renforcer l’offre sur le marché local. Une des mesures phares de cette initiative concerne l’exonération totale de taxes et de droits de douane sur ces importations. Une décision qui vise à garantir des prix abordables pour la population et à soulager les ménages face aux fluctuations du marché. Cette politique vise à assurer un équilibre entre l’offre et la demande et à éviter toute spéculation qui pourrait entraîner une hausse des coûts.
Dans le cadre de cette initiative, des critères stricts ont été définis pour garantir la qualité du bétail importé. Trois pays ont été sélectionnés selon des normes algériennes spécifiques en matière de sécurité sanitaire. Cette sélection rigoureuse vise à protéger la santé des consommateurs et à s’assurer que le bétail respecte les standards requis pour une consommation sans risque. L’Algérie met ainsi en place une approche méthodique pour répondre aux besoins de sa population tout en maintenant un contrôle strict sur la qualité et la provenance des importations.
L’enjeu de cette importation massive est de taille, notamment dans un contexte où l’Aïd al-Adha constitue une période de forte consommation. La demande en bétail explose chaque année à l’approche de cette fête, et sans une planification adéquate, le marché pourrait connaître des tensions, voire des pénuries. C’est pourquoi le gouvernement a pris les devants en anticipant les besoins et en mettant en place un dispositif qui permettra d’éviter les hausses excessives des prix. Cette démarche vise également à contrer toute forme de spéculation qui pourrait être engendrée par une offre insuffisante.
Pour Alger, qui bénéficie de la plus grande part de ces opérations d’importation, cette initiative représente une garantie supplémentaire pour les consommateurs. Grâce aux 12 points de regroupement et à une capacité d’accueil importante, la capitale se positionne comme un centre stratégique dans cette opération. Le défi reste toutefois d’assurer une distribution efficace et d’éviter tout déséquilibre qui pourrait entraver l’accessibilité du bétail pour les citoyens.
Avec l’implication des autorités, la mise en place de contrôles stricts et la mobilisation de moyens logistiques conséquents, l’Algérie semble prête à relever ce défi. Reste à voir comment cette importation massive sera accueillie par les consommateurs et si elle permettra réellement de stabiliser le marché comme espéré. Une chose est sûre, Alger s’apprête à jouer un rôle central dans cette opération, confirmant ainsi son statut de pôle majeur dans la distribution du bétail importé en Algérie.
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