Importation : l’Algérie franchit un pas décisif à hauteur de 3.5 Mds de dollars pour zapper le France

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La concrétisation du projet intégré de production de lait en poudre dans le sud algérien marque une avancée majeure pour le secteur agricole du pays. Jeudi 27 mars, un pas décisif a été franchi avec la signature de l’accord final sous la supervision de Youssef Cherfa, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, en présence de Kamel Rezig, conseiller auprès du président de la République chargé du commerce, de l’approvisionnement, du contrôle, de l’exportation et de l’importation. Ce projet d’envergure, d’un coût estimé à 3,5 milliards de dollars, représente une étape stratégique vers l’autosuffisance alimentaire et le développement économique du pays, tout en se passant des opérations d’importation de lait, que l’Algérie achetait auprès de la France.

La cérémonie officielle a été marquée par la signature de l’accord par Souad Assaous, directrice générale de l’investissement et du foncier agricole au ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, et Ali Al Ali, président du conseil d’administration de la société « Baladna Algérie ». Plusieurs cadres du ministère et le directeur général du Fonds national d’investissement étaient également présents pour souligner l’importance de cet engagement.

Dans le cadre de ce projet ambitieux, une autre convention a été conclue entre « Baladna Algérie » et l’Office national interprofessionnel du lait et de ses dérivés, visant l’achat du lait en poudre produit localement. Cet accord, signé par le président du conseil d’administration de « Baladna Algérie » et le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait et de ses dérivés, vient structurer le futur marché de la production laitière dans le pays.

Ce projet titanesque s’étend sur une superficie de 117 000 hectares, intégrant divers pôles de production afin d’assurer une chaîne agroalimentaire complète. Il comprend notamment des exploitations destinées à la production de fourrage, des fermes d’élevage bovin spécialisées dans la production de lait et de viande, ainsi qu’une usine dédiée à la transformation du lait en poudre. Une approche intégrée qui vise à optimiser les ressources disponibles et à assurer un approvisionnement durable du marché.

L’objectif principal de ce projet est de couvrir 50 % des besoins nationaux en lait en poudre, réduisant ainsi la dépendance aux opérations d’importation, y compris depuis la France, et renforçant la souveraineté alimentaire de l’Algérie. En parallèle, le projet permettra d’augmenter l’offre de viande rouge sur le marché intérieur et de créer un nombre significatif d’emplois, contribuant ainsi à la dynamisation de l’économie locale et nationale. De plus, le développement du cheptel bovin constitue un axe majeur de cette initiative, renforçant ainsi la filière agro-pastorale.

Le projet a d’ores et déjà commencé à prendre forme sur le terrain, notamment dans la wilaya d’Adrar, où des travaux préparatoires ont été engagés. Des forages exploratoires ont été réalisés afin d’évaluer les ressources en eau nécessaires à l’exploitation agricole, tandis que les études de viabilisation des terres ont été finalisées. Ces premières avancées illustrent la volonté des parties prenantes de concrétiser rapidement ce projet structurant, qui s’inscrit dans la vision stratégique du gouvernement en matière de développement agricole et d’investissement productif.

Avec la signature de cet accord final, l’Algérie pose ainsi une pierre angulaire dans la transformation de son secteur laitier. L’implication de « Baladna Algérie » dans ce partenariat renforce les perspectives de réussite de ce projet, bénéficiant de l’expertise d’un acteur majeur de l’industrie agroalimentaire. La mise en œuvre progressive de cette initiative permettra d’apporter une réponse concrète aux défis du marché laitier national, en garantissant un approvisionnement stable et de qualité aux consommateurs algériens.

À travers cette initiative, le gouvernement algérien démontre son engagement à réduire la dépendance aux importations et à encourager un modèle de production locale plus durable et compétitif. L’aboutissement de ce projet pourrait bien redessiner l’avenir du secteur laitier en Algérie et ouvrir la voie à d’autres initiatives similaires, contribuant ainsi au renforcement de la sécurité alimentaire du pays.

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