Immigration – Algérie visas et voyages – L’Algérie a réagi vivement en recadrant la Suisse grâce à une déclaration sévère émanant de son ministre des Affaires étrangères, suite aux poursuites judiciaires pour » crimes de guerre » visant Khaled Nezzar, Général-Major à la retraite sur le territoire helvétique.
Dans un récent appel téléphonique entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et son homologue suisse, M. Ignazio Cassis, des tensions ont éclaté. Le ministre algérien a exprimé son mécontentement face à l’interprétation « révisionniste » de la justice suisse concernant l’engagement courageux de l’Algérie dans la lutte solitaire contre le terrorisme, comme le rapporte un communiqué du ministère.
Ahmed Attaf a tenu à souligner trois points fondamentaux. Premièrement, il a rappelé que l’indépendance judiciaire ne devrait pas impliquer une irresponsabilité et que le système judiciaire d’un pays n’a pas le droit absolu de juger les politiques d’un État souverain et indépendant. Deuxièmement, il a souligné que la justice suisse avait offert une plateforme aux terroristes, à leurs alliés et à leurs soutiens pour tenter de discréditer le combat honorable de l’Algérie contre le terrorisme. Troisièmement, il a accusé la justice suisse de réviser l’histoire de l’Algérie dans les années 90, en portant des accusations excessives et infondées.
Ahmed Attaf a insisté sur le fait que la communauté internationale tout entière reconnaissait l’héroïque combat solitaire mené par l’Algérie contre le terrorisme dans les années 90. Il a rappelé que l’Algérie était en tête de l’Union africaine pour la prévention et la lutte contre le terrorisme et qu’elle présiderait bientôt deux comités du Conseil de Sécurité de l’ONU sur la question du terrorisme.
Face à ces données, le ministre algérien a déploré la lecture « révisionniste » de la bravoure de l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme par la justice suisse. Il a souligné que permettre à d’anciens terroristes et à leurs alliés d’utiliser la justice suisse pour poursuivre l’État algérien était exceptionnellement problématique. Il a également condamné la justice suisse pour avoir jugé les choix politiques d’un État souverain en matière de sécurité nationale.
En concluant sa déclaration, Ahmed Attaf a exprimé que l’Algérie restait reconnaissante envers la Suisse pour son rôle dans le recouvrement de l’indépendance du pays, mais il a souligné que cette affaire avait atteint des limites inacceptables et que le gouvernement algérien tirerait les conséquences nécessaires, y compris celles qui pourraient impacter les relations futures entre les deux pays.
Le ministre a souhaité que tout soit entrepris pour éviter que cette situation n’affecte les relations entre l’Algérie et la Suisse vers une direction indésirable et irréparable. Cette déclaration marque une tension significative entre les deux nations et suscite des interrogations sur l’avenir de leurs relations.
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