Interpelé à Alger, Adel Sweezy fait face à une situation judiciaire délicate, avec des chefs d’inculpation graves qui pourraient lui coûter cher. Très actif sur les réseaux sociaux, Adel Sweezy s’est fait remarquer ces derniers jours après la diffusion de plusieurs publications controversées, suscitant une vive réaction des autorités. Selon des sources officielles, le tribunal correctionnel de Sidi M’hamed a ordonné son placement en détention provisoire, une décision qui a été exécutée par son transfert à l’établissement pénitentiaire d’El Harrach. L’affaire, qui a éclaté à Alger, est désormais au centre de l’attention, et Adel Sweezy devra répondre de ses actes devant la justice.
Tout a commencé lorsqu’Adel Sweezy a publié sur sa page Facebook une série de messages jugés provocateurs, contenant un discours de haine et de discrimination dirigé contre la wilaya d’Oran. Ces publications ont rapidement été repérées par les services spécialisés de la sûreté de la wilaya d’Alger, notamment la brigade de lutte contre la cybercriminalité. Ces derniers ont procédé à l’arrestation d’Adel Sweezy, identifié sous le pseudonyme « A.A. » sur les réseaux, après avoir établi un lien direct entre son compte personnel et les contenus publiés.
Lors de son interpellation à Alger, Adel Sweezy a été retrouvé en possession d’un téléphone mobile utilisé pour poster les publications en question. Les enquêteurs ont également saisi une quantité de drogue, plus précisément du cannabis traité, découverte sur lui. Ce nouvel élément a ajouté une dimension pénale supplémentaire à l’affaire, complexifiant encore davantage le dossier.
Déféré devant la justice dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate, Adel Sweezy est officiellement poursuivi sur la base de quatre chefs d’inculpation distincts. Le premier est lié à l’atteinte à l’unité nationale, une infraction particulièrement grave dans le contexte légal algérien. Le deuxième chef d’inculpation concerne la diffusion délibérée de contenus pouvant nuire à la sécurité et à l’ordre public, en utilisant un moyen électronique, en l’occurrence les réseaux sociaux. Le troisième chef d’accusation vise la diffusion d’un discours de discrimination et de haine contre une région spécifique du pays, en s’appuyant sur les outils des technologies de l’information et de la communication. Enfin, le quatrième point porte sur la détention de stupéfiants en vue d’une consommation personnelle, un délit qui alourdit davantage son profil pénal.
Au vu de la gravité des faits qui lui sont reprochés, le juge a pris la décision de reporter la date du procès tout en ordonnant le maintien en détention provisoire de l’accusé. La mesure vise à assurer le bon déroulement de l’enquête en cours et à prévenir toute tentative de perturbation. Le maintien en détention à El Harrach signifie que les autorités prennent très au sérieux les risques que représentent ces types de discours et de comportements sur la cohésion nationale et la stabilité de l’ordre public.
Ce dossier judiciaire, dont le point de départ a été une publication en apparence banale, illustre à quel point l’utilisation des réseaux sociaux peut engager une lourde responsabilité légale. À Alger, le cas d’Adel Sweezy est désormais cité comme un exemple emblématique des dérives potentielles du numérique lorsqu’il est utilisé comme un vecteur de tensions communautaires et d’attaques ciblées. À mesure que l’enquête avance, la situation d’Adel Sweezy pourrait encore évoluer, mais une chose est certaine : les autorités judiciaires entendent envoyer un message clair à tous ceux qui utilisent les réseaux sociaux à des fins de provocation, de discrimination ou de diffusion de haine. La justice tranchera dans les semaines à venir.