Les préoccupations liées à la sécurité à Alger, comme dans de nombreuses grandes villes mondiales, sont régulièrement soulevées à travers des indices de criminalité. Selon les données collectées par Numbeo, l’indice de criminalité à Alger a évolué au fil des années, affichant une tendance légèrement à la hausse, mais reste modéré par rapport à d’autres grandes métropoles. En 2020, cet indice s’élevait à 49,99, augmentant progressivement à 50,03 en 2021, puis à 53,25 en 2022. En 2025, l’indice atteint 51,28, indiquant une situation de criminalité modérée, mais qui reste une source de préoccupations pour les autorités et les citoyens.
Il est important de noter que cet indice n’est qu’une des facettes de la réalité de la sécurité à Alger. Si l’on se penche sur les détails fournis par Numbeo, il ressort que des phénomènes comme la corruption (77,27) et le trafic de drogues (65,07) constituent des problèmes majeurs affectant la capitale. La criminalité violente, bien que moins dominante, n’est pas négligeable, avec des chiffres notables pour les vols (56,38) et les agressions (48,07), qui représentent des sources d’inquiétude pour la population locale. Cependant, le sentiment de sécurité dans la journée reste relativement élevé avec un score de 65,11, une donnée qui témoigne d’une perception générale de tranquillité dans les espaces publics au cours des heures de clarté.
L’indice de criminalité à Alger, bien qu’en progression, reste relativement plus bas que celui de nombreuses grandes villes africaines et mondiales. D’ailleurs, selon le classement établi par Numbeo, Alger se place parmi les villes les moins affectées par la criminalité en Afrique. Dans ce top 5, la capitale algérienne occupe la cinquième position, derrière des villes comme Alexandrie (Égypte) et Tunis (Tunisie), qui présentent des indices de criminalité respectivement de 45,41 et 48,49. Comparée à des villes telles que Casablanca (55,59) ou Nairobi (59,70), Alger affiche des résultats plus favorables en matière de sécurité.
Dans le contexte mondial, Alger se situe également dans une zone intermédiaire. Avec un indice de criminalité de 51,28, elle figure parmi les villes ayant une criminalité « modérée », une catégorie partagée par des villes comme Paris (55,41) et New York (49,22). Cependant, ces indices montrent aussi des défis de taille pour la capitale algérienne, qui se trouve loin des très faibles indices observés dans des villes comme Abu Dhabi ou Doha, où les niveaux de criminalité sont exceptionnellement bas (respectivement 15,49 et 15,79).
Ce classement mondial met en lumière une situation de criminalité relativement stable à Alger, mais l’indice révèle aussi des disparités importantes par rapport aux meilleures performances mondiales. Alors que les villes du Moyen-Orient et des pays avec une forte stabilité socio-économique bénéficient de niveaux de criminalité très bas, Alger, tout en étant dans une position modérée, doit encore relever certains défis internes. L’un de ces défis demeure le traitement de la criminalité violente et des actes de délinquance quotidienne, notamment ceux liés aux vols et agressions.
L’indice de criminalité de Numbeo repose sur un ensemble de critères visant à évaluer les réalités de la sécurité dans les villes du monde entier. Parmi les facteurs pris en compte, on trouve la gravité des crimes commis, l’évolution des tendances criminelles, le sentiment de sécurité des habitants pendant la journée et la nuit, ainsi que l’inquiétude des citoyens concernant les risques de vol ou d’agression. Ce classement global permet une évaluation objective de la situation sécuritaire, mais il souligne également les points où des améliorations sont nécessaires, en particulier en ce qui concerne la gestion des phénomènes de délinquance grave et de corruption.
En dépit de ces défis, l’indice de sécurité perçu à Alger pendant la journée (65,11) reste relativement élevé, une donnée encourageante qui suggère que la capitale offre une certaine tranquillité dans certains quartiers. Néanmoins, les autorités doivent continuer à se concentrer sur l’amélioration des conditions de sécurité pour garantir un environnement de vie plus sûr à ses habitants, tout en traitant les causes sous-jacentes de l’augmentation de la criminalité.
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