Depuis sa création en 2012, le rapport mondial sur le bonheur dans le monde offre une fenêtre sur l’état du bien-être à travers différentes régions. Quel est donc le classement de l’Algérie, suivant l’indice du bonheur 2024 ?
Cette année, l’Algérie se trouve à la 85e place sur 143 pays, la plaçant juste après la Libye dans le Maghreb, tandis que le Maroc est positionné à la 107e place et la Tunisie à la 115e. Ces chiffres bruts révèlent une perspective intéressante sur la perception du bonheur dans ces régions, mais ils ne dévoilent qu’une partie de l’histoire complexe du bien-être humain.
L’Algérie, malgré son classement relativement bas, présente des défis et des opportunités uniques en termes de bien-être. Le pays a fait face à divers défis socio-économiques au fil des ans, mais il a également démontré une résilience remarquable face à l’adversité. Des facteurs tels que la diminution flagrante de la corruption, l’accès aux soins et à l’éducation, un fort sens de la communauté et une riche culture ont contribué à maintenir un certain niveau de bonheur parmi les Algériens.
Comparativement, le Maroc se trouve à une position légèrement inférieure dans le classement mondial du bonheur. Malgré des similitudes culturelles et géographiques avec l’Algérie, le Maroc a ses propres défis et opportunités en matière de bien-être. Des facteurs tels que le chômage, l’accès aux services de base et les inégalités sociales peuvent influencer la perception du bonheur parmi les Marocains.
Au-delà du Maghreb, le rapport mondial sur le bonheur met en lumière les tendances mondiales en matière de bien-être. Les pays nordiques continuent de dominer le classement, tandis que des pays comme l’Afghanistan, en proie à des conflits et à des crises humanitaires, occupent les dernières places. Ces disparités soulignent l’importance des politiques sociales, économiques et environnementales dans la promotion du bonheur des citoyens.
Algérie, indice du bonheur 2024 : mais qui occupe la première place ?
Dans le paysage mondial complexe du bonheur, la Finlande se maintient fièrement en tête, décrochant pour la septième année consécutive la première place du classement mondial du bonheur. Ce classement, parrainé par l’ONU et publié le 20 mars, met en lumière les pays nordiques, avec le Danemark, l’Islande et la Suède suivant de près la Finlande. Cependant, cette année, les États-Unis et l’Allemagne ont été relégués hors du top 20, une première en plus de 10 ans.
Les facteurs sous-jacents au bonheur varient, mais certains éléments reviennent souvent. La confiance dans les institutions, la faible corruption et l’accès aux soins de santé et à l’éducation jouent un rôle crucial dans la satisfaction des citoyens. En Finlande, par exemple, la proximité avec la nature et un bon équilibre entre travail et vie personnelle sont des éléments clés du bien-être, selon Jennifer De Paola, chercheuse spécialisée à l’Université d’Helsinki.
Cependant, des tendances inquiétantes se dessinent. Bien que le bonheur soit souvent plus élevé chez les jeunes générations que chez les plus âgées, cette tendance s’est inversée dans certaines régions, notamment en Amérique du Nord, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Cette évolution soulève des questions sur les défis uniques auxquels sont confrontés les jeunes aujourd’hui, ainsi que sur les politiques nécessaires pour soutenir leur bien-être.
En Europe de l’Est, cependant, le bonheur semble être en progression dans toutes les tranches d’âge, une lueur d’espoir dans un monde où les inégalités persistent et où l’écart entre les générations se creuse.
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