Influenceur algérien expulsé : l’Algérie refuse et le renvoie en France

Influenceur algérien expulsé DOUALEMN

L’affaire de l’influenceur algérien expulsé fait grand bruit, symbolisant une tension palpable entre la France et l’Algérie. Doualemn, un nom qui résonne désormais dans les sphères politiques et médiatiques, a été expulsé du territoire français pour atterrir dans un imbroglio diplomatique. La France, après avoir signé un arrêté d’expulsion à son encontre, pensait voir l’affaire close en l’envoyant en Algérie, son pays d’origine. Mais c’était sans compter sur le refus catégorique des autorités algériennes, qui ont choisi de renvoyer l’influenceur en France.

L’affaire de l’influenceur algérien Doualemn, expulsé vers l’Algérie jeudi après-midi, a pris un tournant inattendu lorsque les autorités algériennes ont refusé son entrée sur le territoire, le renvoyant en France dans la soirée. Ce rebondissement s’inscrit dans un contexte de tensions diplomatiques entre les deux pays, accentuant une crise déjà bien palpable.

Placé en centre de rétention administrative (CRA) à Nîmes mardi, Doualemn, 59 ans, avait été interpellé à Montpellier après la diffusion sur TikTok d’une vidéo incitant à la violence. La vidéo controversée, bien qu’elle ne contienne pas le terme explicite « tuez-le », appelait à une « sévère correction » contre un opposant résidant en Algérie, selon le procureur de Montpellier, Fabrice Belargent. Cette déclaration a suffi à justifier l’expulsion de l’influenceur et le retrait de son titre de séjour.

Malgré cette expulsion, l’Algérie a catégoriquement refusé de l’accueillir, invoquant des raisons de sécurité nationale. Notons que, la loi de 2008 en Algérie permet de bannir tout ressortissant considéré comme une menace pour la sécurité nationale. Le ministère de l’Intérieur français a confirmé que Doualemn a été interdit de territoire par les autorités algériennes, forçant son retour en France. De retour à Paris, il a été placé en CRA en Île-de-France, sous surveillance stricte.

Cette situation a été vivement critiquée par l’avocat de Doualemn, Jean-Baptiste Mousset, qui a dénoncé une précipitation de l’expulsion visant à éviter une révision judiciaire. Il estime que son client a été « bâillonné » par des moyens exceptionnels. Cette expulsion précipitée a également été perçue comme une manœuvre pour contourner la justice française, alors que Doualemn devait comparaître à Montpellier le 24 février.

L’affaire ne s’arrête pas là. Sofia Benlemmane, une autre influenceuse franco-algérienne, a été placée en garde à vue pour diffusion de messages de haine et menaces de mort sur les réseaux sociaux. Ses propos violents à l’encontre de détracteurs du régime algérien, ainsi que ses insultes envers la France, ont suscité une vive polémique. Suivie par des centaines de milliers de personnes sur TikTok et Facebook, Sofia Benlemmane est accusée de « menaces de mort et provocation publique à la haine », selon la police nationale.

En parallèle, d’autres influenceurs algériens vivant en France ont été arrêtés pour des vidéos appelant à la violence. Youcef A., alias « Zazou Youssef », sera jugé pour apologie du terrorisme, tandis qu’Imad Tintin, arrêté à Grenoble, est accusé de provocation à des actes de terrorisme.

TikTok a suspendu définitivement les comptes de ces influenceurs pour violation des règles communautaires. Cette vague d’arrestations et de sanctions met en lumière la montée des discours haineux sur les réseaux sociaux, suscitant une réaction forte des autorités.

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