C’est une scène pour le moins inhabituelle qui a récemment suscité la curiosité sur les réseaux sociaux. Une Algérienne résidant en France, en voyage en Algérie, a tenu à partager une expérience pour le moins étonnante : son sentiment de « fierté » après avoir payé une amende de 2000 dinars algériens, soit environ 8 euros au taux de change informel. Mais au-delà de la somme modique, c’est surtout la manière dont cette transaction s’est déroulée qui a déclenché une vague de commentaires en ligne, entre étonnement sincère et ironie assumée.
Tout a commencé par une infraction routière relativement banale, qui aurait pu se solder comme tant d’autres par une simple verbalisation. Mais cette fois, les agents de la Gendarmerie nationale algérienne étaient équipés de terminaux de paiement électroniques (TPE), récemment mis en service pour permettre le règlement immédiat des contraventions. Une avancée technologique qui ne passe pas inaperçue dans un contexte où les démarches administratives sont souvent associées à des procédures longues et parfois archaïques.
Voyage en Algérie : la méthode de paiement de l’amende surprend l’Algérienne
La protagoniste de cette histoire, visiblement agréablement surprise, a tenu à raconter son expérience à travers une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. Le ton est léger, presque enthousiaste. « J’étais fière et heureuse de payer une amende de 2000 dinars avec la carte Edahabia d’Algérie Poste en Algérie », déclare-t-elle face à la caméra, avant d’ajouter une remarque qui n’a pas manqué de faire réagir : « Cela prouve que notre pays se développe », lance-t-elle avec un sourire qui laisse planer un brin d’ironie.
La généralisation des TPE chez les agents de la Gendarmerie nationale s’inscrit pourtant dans une politique visant à moderniser les services de l’État. En facilitant le paiement des contraventions sur place, cette initiative vise à réduire les délais, limiter les déplacements inutiles des citoyens et surtout, lutter contre les pratiques informelles ou la perte de temps dans les files d’attente. Pour de nombreux observateurs, il s’agit d’une mesure technique simple, mais qui peut avoir un impact considérable sur le quotidien des automobilistes et sur l’image des institutions.
Pour cette Algérienne installée en France, le contraste avec les habitudes administratives en Algérie semble avoir été suffisamment marquant pour qu’elle en fasse un sujet de vidéo. Habituée à des démarches souvent plus fluides de l’autre côté de la Méditerranée, elle a visiblement trouvé dans cette expérience un signe encourageant — ou du moins, digne d’être souligné, fût-ce avec humour. Certains internautes, surtout parmi les membres de la diaspora, ont salué son témoignage comme une forme d’encouragement, tandis que d’autres ont préféré rappeler que cette « fierté » ne devrait pas exister dans une situation qui, ailleurs, est devenue une norme depuis longtemps.
Entre anecdote personnelle, critique douce et espoir d’un changement progressif, cette courte histoire a su capter l’attention d’un large public, précisément parce qu’elle touche à une réalité quotidienne que beaucoup connaissent : celle d’un pays en transition, où chaque petit progrès peut devenir un événement, voire un motif de satisfaction. La viralité de la vidéo démontre encore une fois que les sujets les plus simples, voire les plus anodins, peuvent parfois soulever des réflexions plus profondes sur les dynamiques d’un pays, ses avancées, et les attentes de ses citoyens, qu’ils soient résidents ou expatriés.
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