Au cœur de l’Algérie, là où les rues bruissent du passage incessant des voitures, se trouve une communauté souvent méconnue mais essentielle : les chauffeurs de taxi. Pour eux, leurs véhicules ne sont pas seulement des moyens de transport, mais aussi des liens entre les villes, des témoins silencieux des histoires de ceux qu’ils transportent. Mais récemment, ces chauffeurs ont été secoués par des mots, du PDG de la société de gestion de l’aéroport international d’Alger qui résonnent encore dans leur esprit, les poussant à interpeller le président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Dans une lettre adressée au président algérien Tebboune, au premier ministre, ainsi qu’au ministre des transports, et qu’a pu consulter DNAlgérie, le syndicat national des chauffeurs de taxi a exprimé son indignation face aux propos du PDG de la société de gestion de l’aéroport international d’Alger, Mokhtar Said Mediouni. Ils se sentent profondément blessés par ses mots, qu’ils jugent irrespectueux et injustes.
Le syndicat a dénoncé ces propos, les qualifiant de « non responsables, insultants » et de « source de confusion et de chaos parmi les chauffeurs de taxi ». Ils estiment que ces déclarations ont semé la discorde au sein de leur communauté, les divisant et les affaiblissant face aux défis auxquels ils font déjà face au quotidien. Pour eux, les chauffeurs de taxi sont devenus les boucs émissaires faciles, alors que les véritables problèmes et lacunes dans la gestion de l’aéroport sont ignorés.
Mais pour les chauffeurs de taxi, le problème va au-delà des mots. Ils sont confrontés à une concurrence déloyale de la part de chauffeurs illégaux, encouragés selon eux par les déclarations du PDG de l’aéroport.
Par ailleurs, le communiqué a mis en évidence que les tarifs du transport, en général, sont fixés par le ministère des Transports et du Commerce, et ne sont pas du ressort de la société de gestion des aéroports d’Alger. De plus, il a souligné que la surveillance des infractions professionnelles est de la compétence des inspecteurs de la direction des transports et pas du PDG de l’aéroport d’Alger.
En conclusion de la lettre, le syndicat a lancé un appel au président Tebboune, au ministre des Transports et à toutes les autorités concernées pour prendre des mesures afin de remédier à cette « insulte » infligée aux chauffeurs de taxi. Il a également souligné que « la nouvelle Algérie pronée par le président Abdelmajid Tebboune ne tolère pas la diffamation, l’utilisation de l’influence et du pouvoir pour discréditer les différentes couches de la société. »
Tebboune interpellé : voici ce qu’a dit le PDG de l’aéroport d’Alger
Dans l’effervescence de l’aéroport international d’Alger, où les voyageurs se croisent et où les destins se rencontrent, une problématique persistante a été soulevée, suscitant à la fois indignation et réaction. Mokhtar Said Mediouni, le PDG de la société de gestion de cet aéroport emblématique, a récemment pris la parole pour mettre un terme aux tarifs exorbitants imposés par certains chauffeurs de taxi opérant dans les environs, déclenchant ainsi une tempête d’émotions parmi les voyageurs et les habitants d’Alger.
Dans une récente entrevue diffusée sur une chaîne de télévision privée algérienne, Mediouni a exposé le problème avec une franchise désarmante. Il a pointé du doigt les tarifs exorbitants pratiqués pour des trajets aussi courts que celui de l’aéroport d’Alger vers le centre-ville, déplorant cette situation jugée injuste et préjudiciable pour les voyageurs.
Mediouni a exprimé son désarroi face à la situation en déclarant : « Facturer 2500 dinars pour un petit trajet de l’aéroport d’Alger vers Alger centre, c’est énorme ». Cependant, ce qui l’a le plus troublé, ce sont les comportements de certains chauffeurs de taxi envers les touristes étrangers. Il a souligné que « certains chauffeurs de taxi pourraient même tenter de les dépouiller complètement », mettant en évidence la vulnérabilité de ces voyageurs confrontés à des pratiques prédatrices.
Cependant, Mediouni va encore plus loin en annonçant des mesures concrètes pour remédier à cette situation inacceptable. Il déclare avec fermeté : « Nous sommes responsables de leur autorisation d’opérer dans l’aéroport. Je leur ai adressé un avertissement, et s’ils persistent dans leur comportement, nous révoquerons leur autorisation ». Cette menace claire démontre la volonté déterminée de l’aéroport d’Alger de défendre les intérêts des voyageurs et d’assurer des services de transport justes et sécurisés.
Ces déclarations percutantes a immédiatement captivé l’attention du public, suscitant une vague d’indignation et de soutien. De nombreux voyageurs ont partagé leurs propres récits de tarifs exorbitants et de comportements inappropriés de la part des chauffeurs de taxi, amplifiant ainsi la portée du problème.
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