Maghreb actualité – La polémique enfle suite à l’interdiction faite aux avions marocains de survoler l’Algérie. Ladite décision a été prise, rappelons-le, mercredi 22 septembre lors de la réunion du Haut conseil de sécurité (HCS).
La tension est montée d’un cran entre l’Algérie et le Maroc depuis quelques mois. Après la décision unilatérale des autorités algériennes de rompre les relations diplomatiques avec le voisin de l’Ouest en août dernier, le Haut conseil de sécurité a pris une nouvelle décision qui risque de creuser davantage le fossé entre les deux pays. Ladite instance, réunie mercredi 22 septembre sous la présidence du chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, a en effet décidé de fermer l’espace aérien algérien à tous les avions civils et militaires marocains, ainsi qu’à ceux portant un numéro d’immatriculation de ce pays.
« Au vu de la persistance des provocations et des pratiques hostiles du côté marocain, le Conseil a décidé de fermer immédiatement l’espace aérien algérien à tous les aéronefs civils et militaires marocains, ainsi qu’à ceux portant un numéro d’immatriculation marocain, et ce à compter d’aujourd’hui (mercredi 22 septembre, ndlr) », avait en effet indiqué la présidence de la République dans un communiqué publié à l’issue de la réunion du HCS.
Interdiction des avions marocains en Algérie : la polémique enfle
La polémique commence d’ailleurs à enfler suite à l’interdiction faite aux avions marocains de survoler l’Algérie. Selon ce que rapporte l’agence de presse Reuters, une source au sein de la Royal Air Maroc a assuré que la décision des autorités algériennes n’aurait qu’un impact « minime » sur l’activité aérienne dans le royaume chérifien.
« Cette décision n’aura d’impact que sur une quinzaine de vols hebdomadaires qui relient le Maroc à la Tunisie, à l’Égypte et à la Turquie », a indiqué ladite source qui précise que « ces vols pourront détourner leur trajet au dessus de la mer Méditerranée ». Les autorités officielles marocaines n’ont, pour leur part, pas réagi à la dernière décision du gouvernement algérien. À noter que les tensions entre les deux pays ont atteint leur paroxysme il y a quelques semaines, suite à un grave dérapage du représentant marocain auprès de l’Organisation des nations unies. Celui-ci avait en effet distribué une noter appelant à « l’indépendance de la Kabylie ». Les autorités algériennes ont vivement réagi à cet incident, dans lequel elles ont vu une consécration du soutien du Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) fondé par Ferhat Mehenni et classé comme organisation terroriste en Algérie depuis le mois de Mai de cette année.
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