Dans un climat diplomatique déjà tendu, le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita, s’est retrouvé au cœur d’une polémique internationale après avoir tenté d’imputer à l’Algérie la responsabilité d’une information selon laquelle un projet d’expulsion des Palestiniens vers le Maroc serait en préparation. Lors d’un échange avec un journaliste, Bourita avait affirmé que l’Algérie diffusait ce type de rumeurs « à longueur de journée », une déclaration qui a rapidement été contredite lorsque le journaliste a rappelé que la source de cette information provenait de médias israéliens. Ce retournement de situation a suscité l’étonnement dans les milieux diplomatiques, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les relations entre plusieurs acteurs de la région.
Par ailleurs, des informations relayées par le média Channel 12 indiquent que le Maroc, la Somalie et le Puntland seraient prêts à accueillir les Palestiniens de Gaza, dans le cadre d’un projet d’expulsion envisagé par les États-Unis et Israël. Cette proposition intervient alors que les échanges de vues sur la situation dans la bande de Gaza se multiplient au niveau international, chacun cherchant à se positionner face aux enjeux humanitaires et sécuritaires que connaît la région. Les perspectives de relogement des Gazaouis, qui se trouvent dans une enclave de 360 km² habitée par environ 2,1 millions de personnes, se heurtent aux réalités complexes d’un territoire ravagé par des mois de guerre et de destructions massives, obligeant de nombreux habitants à chercher refuge dans des camps de déplacés.
Dans un contexte parallèle, les déclarations spectaculaires de Donald Trump concernant la prise de contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis ont également fait l’objet d’une vive attention. Après avoir évoqué l’idée de « prendre le contrôle » de cette zone, l’ancien président a vu ses propos modérés par des responsables américains qui ont insisté sur le caractère temporaire d’une éventuelle intervention. Marco Rubio, l’un des porte-parole de la diplomatie américaine, a précisé que l’objectif principal de cette démarche serait de permettre aux équipes spécialisées d’intervenir pour nettoyer les débris, retirer les munitions non explosées et restaurer progressivement une situation plus stable dans la région. Cette proposition, bien que présentée comme une mesure d’urgence visant à améliorer les conditions de vie sur le terrain, continue de susciter de vives inquiétudes quant à ses implications à long terme.
De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réagi aux propos de Trump en qualifiant l’idée de « remarquable ». Selon Netanyahu, cette proposition représente la première initiative concrète qui pourrait, après une analyse approfondie, aboutir à une solution durable pour la région. Dans le même temps, Israël Katz, ministre de la Défense israélien, a ordonné à l’armée de préparer un plan destiné à faciliter le départ volontaire des habitants de Gaza. Ce plan prévoit la mise en place d’options de sortie diversifiées, incluant des passages terrestres, ainsi que des dispositions spéciales pour des évacuations par voie maritime et aérienne. Ces mesures, présentées comme une réponse à la situation chaotique dans l’enclave, témoignent de la volonté des autorités israéliennes de préparer le terrain à d’éventuels transferts de population, même si ces initiatives rencontrent déjà des critiques sur le plan humanitaire.
L’ensemble de ces propositions, qui inclut également l’idée avancée par Trump selon laquelle les Gazaouis pourraient trouver refuge en Jordanie ou en Égypte, a suscité une forte opposition. Le président palestinien Mahmoud Abbas a réaffirmé que les droits du peuple palestinien ne devaient en aucun cas être bafoués, insistant sur le fait qu’une telle démarche ne saurait constituer une solution acceptable. De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a mis en garde contre toute mesure pouvant être interprétée comme un nettoyage ethnique, tandis que l’Union européenne a souligné que la bande de Gaza devait demeurer une composante essentielle d’un futur État palestinien viable.
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