« J’en ai marre de la banque CPA, j’ai fait ma demande de carte bancaire en novembre 2024, et je n’ai rien reçu à ce jour. Vous êtes trop lents. Là je viens de refaire ma demande d’ouverture d’un compte bancaire à la Société Générale à Alger. J’espère pouvoir recevoir ma carte bancaire algérienne dans un mois », s’exaspère une ressortissante chinoise établie depuis plusieurs années en Algérie, suite à sa mésaventure avec la banque algérienne. Cette déclaration sincère, lâchée presque dans un soupir de désespoir, résume à elle seule le désarroi vécu par certains usagers étrangers face à certaines lourdeurs administratives du système bancaire national.
La Chinoise, visiblement à bout de patience à cause de ladite banque algérienne, a tenu à partager son expérience avec d’autres expatriés installés en Algérie, notamment ceux qui, comme elle, ont besoin d’une carte bancaire algérienne pour faciliter leur quotidien professionnel et personnel. Depuis sa demande initiale auprès de la banque CPA, une banque algérienne réputée pour être l’une des plus anciennes institutions financières publiques du pays, elle affirme n’avoir reçu aucun retour concret.
Exaspérée par cette attente interminable, elle a donc pris la décision de se tourner vers une autre banque, plus précisément la Société Générale à Alger, dans l’espoir que cette fois-ci, sa carte bancaire algérienne lui soit délivrée dans des délais raisonnables. « J’ai refait une nouvelle demande aujourd’hui, je veux croire que cette fois, avec une autre banque algérienne, les choses seront différentes », dit-elle avec un mélange de doute et d’espoir.
Ce genre de situation, bien que singulière dans son expression, n’est pas isolée. Plusieurs expatriés rapportent des lenteurs similaires auprès de différentes agences de banques algériennes. Pour certains, le problème réside dans la centralisation des décisions, pour d’autres, il s’agit d’un manque de communication entre les agences locales et les services centraux.
La banque CPA, mise en cause ici, est pourtant une banque algérienne de référence, souvent mise en avant pour son rôle dans le financement de projets nationaux. Mais pour cette Chinoise, cette image institutionnelle ne correspond pas à la réalité vécue au quotidien. Elle souligne par ailleurs que son dossier était complet dès le départ.
Aujourd’hui, cette ressortissante chinoise continue malgré tout de croire dans le potentiel de l’économie algérienne. Elle explique ne pas vouloir quitter le pays, ni stopper ses activités. Elle souhaite simplement que le système bancaire algérien, qu’il s’agisse de la banque CPA ou de toute autre banque algérienne, devienne plus fluide, plus réactif, et surtout à la hauteur des attentes d’une clientèle étrangère de plus en plus présente.
Son message, exprimé avec franchise mais sans agressivité, résonne comme un appel à l’amélioration. Car si une Chinoise a choisi de vivre, travailler et en Algérie, c’est aussi parce qu’elle croit en l’avenir du pays. Il ne reste plus qu’à espérer que sa nouvelle demande auprès d’une autre banque algérienne lui permette enfin de recevoir sa carte bancaire algérienne… sans avoir à dire une fois de plus : « J’en ai marre ».