Jordan Bardella : « L’Algérie doit nous donner notre indépendance »

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Jordan Bardella a une nouvelle fois pris position sur les relations franco-algériennes en déclarant que « l’Algérie doit nous donner notre indépendance ». Cette déclaration, faite lors d’une intervention sur BFMTV, intervient dans un contexte tendu entre Paris et Alger, notamment en raison du refus du gouvernement algérien de reprendre ses ressortissants visés par une procédure d’expulsion.

Le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, a dénoncé ce qu’il considère comme une forme de dépendance persistante de la France à l’égard de l’Algérie. « Nous avons donné à l’Algérie son indépendance. Elle doit maintenant nous donner la nôtre », a-t-il affirmé avec fermeté. Selon lui, les mesures actuelles du gouvernement français, dirigé par Bruno Retailleau, restent insuffisantes pour répondre à cette situation.

Pour Jordan Bardella, la réponse doit être radicale face à l’Algérie. Il propose ainsi une série de mesures drastiques pour exercer une pression sur Alger. Parmi celles-ci, il prône l’abrogation des accords de 1968, qui régissent le statut des ressortissants algériens en France, la suspension de la délivrance des visas aux Algériens et l’arrêt total de l’aide au développement accordée à l’Algérie. Il justifie cette position en estimant que le pays dirigé par Abdelmadjid Tebboune « multiplie les injures, pour ne pas dire les parjures, à l’égard de la France, de la République et de ses dirigeants ».

Le président du RN a également mis en avant la question des financements européens alloués à l’Algérie, notamment dans le domaine de la gestion de l’eau. « L’Union européenne engage des appels à projet avec l’Algérie s’agissant de la gestion de l’eau là-bas, quand on sait que dans nos territoires d’outre-mer, un Français sur trois n’a pas accès à l’eau potable », a-t-il dénoncé. Il demande ainsi que ces aides soient coupées afin de prioriser les besoins nationaux.

Une autre mesure évoquée par Jordan Bardella concerne l’accès aux soins en France pour les dirigeants algériens. Il a balancé encore une fois un mensonge, en affirmant que « la dette des autorités algériennes envers les hôpitaux parisiens s’élevait à près de 45 millions d’euros en 2023 ». « Il faut empêcher les dirigeants algériens de venir se faire soigner en France tant qu’ils refuseront toute coopération », a-t-il insisté.

Le président du RN a également souligné l’inaction du gouvernement français face à cette problématique, reprochant à l’exécutif de tenir un double discours : « On fait le grand écart entre ce qui est dit pour amuser la galerie et ce qui est fait en réalité ». Dans cette optique, Jordan Bardella n’exclut pas d’utiliser tous les moyens parlementaires à sa disposition pour faire pression sur l’exécutif. « On pourrait censurer sans tarder, à partir du moment où il ne se passe rien », a-t-il averti, précisant qu’il continue de réclamer « une dissolution à l’automne parce que rien de sain ne peut émerger de ce paysage politique ».

Cette prise de position marque une nouvelle escalade dans les tensions entre la France et l’Algérie. La proposition de Jordan Bardella d’adopter des « mesures extrêmement fermes » illustre la ligne dure défendue par le RN sur les questions migratoires et diplomatiques. Toutefois, reste à savoir si ces suggestions trouveront un écho auprès du gouvernement en place et quelles seront les réactions du côté algérien.

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