La gestion des vols d’Air Algérie et l’organisation de l’aéroport d’Alger sont une nouvelle fois pointées du doigt. Cette fois, c’est un journaliste, correspondant de BBC Afrique News en Algérie, qui a publiquement exprimé son exaspération face aux retards récurrents de la compagnie nationale. Dans une publication qui a rapidement fait réagir les internautes, il n’a pas hésité à comparer l’organisation de l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger et d’Air Algérie à celle d’une gare routière. « La gare routière de Kharouba (Caroubier) est mieux organisée que l’aéroport d’Alger et Air Algérie réunis. »
Le journaliste a publié son message après avoir subi un retard considérable sur un vol Air Algérie entre Djanet et Alger. « À Djanet, les voyageurs et les touristes étrangers scrutent toujours le ciel, depuis hier, dans l’espoir d’apercevoir l’appareil d’Air Algérie qui devait les ramener à Alger. » Cette déclaration illustre la frustration grandissante de nombreux passagers face aux imprévisibilités des vols domestiques.
Après vérification, les données du vol AH6295 confirment les affirmations du journaliste. Prévu pour décoller à 01h25 dans la nuit du 24 février, le Boeing 737 d’Air Algérie n’a finalement pris son envol qu’à 03h52. L’atterrissage initialement programmé à 03h40 à l’aéroport d’Alger s’est déroulé avec plus de deux heures de retard, l’appareil se posant finalement à 06h07. Ce genre de situation, loin d’être exceptionnelle, contribue à la montée des critiques contre la compagnie nationale et les infrastructures aéroportuaires algériennes.
Sur les réseaux sociaux, cette sortie a suscité un débat animé. Certains internautes ont abondé dans le sens du journaliste, partageant leurs propres mésaventures avec Air Algérie. D’autres ont défendu la compagnie, rappelant les difficultés logistiques et techniques que peuvent rencontrer les transports aériens, notamment dans les régions reculées comme Djanet.
Face à cette situation, la compagnie n’a pas publié de réponse officielle. Pourtant, ce n’est pas la première fois qu’Air Algérie est critiquée pour ses retards et son manque de communication avec les passagers. De nombreux voyageurs demandent une meilleure gestion des vols, ainsi qu’une plus grande transparence sur les raisons des retards afin d’éviter les longues heures d’attente et d’incertitude.
Aéroport d’Alger : la douane fait une saisie plus que spectaculaire
L’aéroport international Houari Boumediene d’Alger a été le théâtre d’une opération douanière impressionnante, mettant en échec une tentative de contrebande de grande ampleur. À l’arrivée d’un vol en provenance de Djeddah, transportant des pèlerins ayant accompli la Omra, les agents de la douane algérienne ont déjoué un stratagème visant à faire passer illégalement une quantité considérable de marchandises.
Profitant du flux de passagers liés au pèlerinage, certains individus ont tenté de se fondre dans la masse afin d’échapper à la vigilance des autorités. Mais l’expérience et le flair des agents douaniers ont rapidement permis d’identifier des comportements suspects. Grâce à des informations obtenues en amont et à l’utilisation des scanners à rayons X, plusieurs bagages ont été isolés et soumis à une inspection approfondie.
Les résultats de la fouille ont révélé une cargaison impressionnante destinée à alimenter le marché parallèle. Parmi les articles saisis, les agents ont dénombré 719 téléphones portables, 103 ordinateurs portables, 212 montres, 957 écouteurs, ainsi que 1 834 clés USB et 971 modems WiFi. En plus des équipements électroniques, un stock conséquent de produits cosmétiques et de soins personnels a été intercepté, comprenant notamment 1 361 déodorants et 2 487 articles de maquillage. La liste ne s’arrête pas là : des vêtements en grande quantité, des dispositifs médicaux et plusieurs milliers d’objets divers complétaient cette tentative d’importation clandestine.
Les contrevenants ont immédiatement été placés sous enquête et les autorités judiciaires compétentes ont été saisies pour prendre les mesures nécessaires. Cette opération illustre la détermination des services douaniers algériens à endiguer le commerce illégal, un fléau qui impacte non seulement l’économie nationale mais aussi les commerçants qui respectent les règles.
L’Algérie est régulièrement confrontée à des tentatives de fraude douanière, où des réseaux organisés cherchent à contourner les taxes et droits d’importation. Ces pratiques, si elles ne sont pas maîtrisées, risquent d’amplifier la concurrence déloyale et de fragiliser les circuits commerciaux officiels.
Les agents en poste à l’aéroport d’Alger font face à des méthodes de dissimulation de plus en plus sophistiquées. Certains fraudeurs utilisent des passagers complices, modifient des bagages ou profitent du chaos lors des vols de forte affluence pour tenter de faire passer leurs marchandises en toute discrétion. Mais grâce à une combinaison de technologie de pointe, d’investigation et d’expérience, les services douaniers parviennent à anticiper ces stratégies et à agir avec précision.
Malgré cette intervention musclée, les voyageurs en règle n’ont subi aucun désagrément, les autorités ayant pris soin de ne pas perturber le retour des pèlerins authentiques. Cette distinction claire entre fraudeurs et passagers respectueux des règles démontre le professionnalisme des équipes douanières, qui veillent à conjuguer rigueur et respect des voyageurs.
Cette nouvelle saisie de grande ampleur envoie un message clair aux contrevenants : les contrôles aux frontières sont de plus en plus stricts et les sanctions pour fraude sont sévères. Les autorités douanières réitèrent leur appel aux citoyens afin qu’ils respectent la réglementation en vigueur et évitent de se prêter à de telles pratiques, qui peuvent entraîner de lourdes conséquences judiciaires.
Avec une surveillance renforcée et une coopération accrue entre les services de sécurité, la douane algérienne poursuit son engagement contre la fraude commerciale et la contrebande. L’opération réussie à l’aéroport d’Alger s’inscrit dans une stratégie globale visant à endiguer durablement l’importation illégale de marchandises et à garantir une concurrence saine pour les acteurs économiques respectant la loi.
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