La question du droit à la propriété et à l’accès aux logements pour les membres de la diaspora algérienne revient régulièrement sur le devant de la scène. Face à l’augmentation des demandes et aux attentes croissantes de la communauté nationale résidant à l’étranger, le député Fares Rahmani a interrogé le ministre de l’Habitat, Mohamed Tarek Belaribi, sur la possibilité de créer des formules spécifiques de logement adaptées aux Algériens vivant à l’étranger et disposant de revenus faibles ou moyens. La réponse officielle éclaire les critères d’éligibilité aux différentes formules de logement en Algérie et précise que la diaspora n’est pas exclue des programmes existants.
Selon Belaribi, l’État adopte une approche de diversification des formules de logement, visant à orienter chaque catégorie sociale vers le programme le mieux adapté à son revenu familial. Cette méthodologie permet de satisfaire les besoins variés des citoyens tout en garantissant une distribution équitable et transparente. Les différentes formules de logement en Algérie comprennent le Logement Public Locatif, le Logement en Location-Vente via l’AADL, le Logement Promotionnel Aidé (LPA), le Logement Promotionnel Public (LPP), le Logement Promotionnel Libre (LPL) et le Logement Rural.
Le Logement Public Locatif est destiné aux catégories sociales les plus démunies. Il s’agit d’un logement financé intégralement par l’État, réservé aux familles qui n’ont pas de logement ou qui vivent dans des conditions indécentes et qui n’ont jamais bénéficié d’une aide publique. Le plafond de revenu familial pour accéder à cette formule est fixé à 24 000 DA par mois, soit 1,2 fois le Salaire National Minimum Garanti (SNMG). Cette mesure permet de cibler les familles véritablement dans le besoin et de répondre à la priorité sociale de l’État.
Pour les familles dont le revenu familial excède 24 000 DA, d’autres options sont disponibles. La formule AADL, ou Location-Vente, s’adresse aux revenus compris entre plus de 1,2 et 6 fois le SNMG. Cette formule permet de financer progressivement l’acquisition du logement tout en offrant un cadre sécurisé pour les familles qui souhaitent devenir propriétaires. Le Logement Promotionnel Aidé (LPA), quant à lui, est réservé aux revenus moyens et bénéficie d’un soutien étatique sous forme de prêt bancaire à conditions avantageuses et d’une aide financière directe pouvant atteindre 70 millions de centimes de dinars, soit 700 000 DA. Cette assistance permet aux familles de rembourser leurs mensualités sans compromettre leur équilibre financier.
Le Logement Promotionnel Public (LPP) est destiné aux familles dont le revenu se situe entre 6 et 30 fois le SNMG, tandis que le Logement Promotionnel Libre (LPL) et le logement rural offrent des solutions pour les revenus supérieurs ou pour les projets situés en zones rurales. Ces formules complètent l’offre globale et permettent à chaque citoyen, qu’il réside à l’intérieur du pays ou à l’étranger, de trouver un logement adapté à sa situation économique.
Belaribi a conclu en précisant que tout citoyen algérien, y compris ceux de la diaspora, peut prétendre à un logement en Algérie, à condition de respecter les critères définis par la législation et la réglementation en vigueur. L’État met ainsi en œuvre une politique inclusive et équilibrée, visant à intégrer toutes les catégories sociales et à répondre aux aspirations des Algériens, où qu’ils vivent. Cette clarification apporte une lueur d’espoir pour la diaspora et confirme que l’accès au logement en Algérie n’est pas limité géographiquement mais dépend uniquement du respect des conditions financières et administratives.
Avec ces mesures, l’Algérie confirme sa volonté de moderniser ses programmes de logement et de renforcer l’inclusion des citoyens, en tenant compte des réalités économiques et sociales, tout en offrant à la diaspora une opportunité concrète de se loger dans son pays d’origine.