La fiabilité du moteur Puretech 1.2 d’Opel, récemment réintroduit sur le marché en Algérie après six ans d’absence, suscite de vives inquiétudes. Les modèles Astra et Mokka équipés de ce moteur font face à des critiques liées à des problèmes de fiabilité, générant un mécontentement parmi les utilisateurs en Algérie.
Opel, faisant partie du groupe Stellantis, a été confronté à des problèmes similaires en France, où le moteur Puretech 1.2 a été associé à des défauts de conception, notamment au niveau de la courroie de distribution. Ces problèmes ont été qualifiés de « problème d’ampleur pour Stellantis » par l’association de protection des consommateurs UFC Que Choisir en France.
En août 2023, UFC Que Choisir a révélé que les propriétaires de véhicules Peugeot, Citroën et Opel équipés du Puretech 1.2 ont connu des problèmes graves, allant jusqu’à la rupture du moteur. Stellantis a procédé à des dédommagements au cas par cas, mais sans reconnaître formellement un problème de conception.
La Commission européenne avait déjà lancé une alerte en novembre 2020, conduisant au rappel de produits en France. Les défauts de la courroie de distribution ont été identifiés comme pouvant entraîner la réduction voire la perte de l’assistance au freinage, augmentant ainsi le risque d’accident.
Le moteur Puretech 1.2, qui avait remporté le titre de « moteur de l’année » à plusieurs reprises en France, a subi une dégradation de sa courroie de distribution en raison du vieillissement prématuré de l’huile. L’huile joue un rôle crucial, car la courroie de distribution, immergée dans l’huile, peut être endommagée lorsque la qualité du lubrifiant se dégrade.
Stellantis a rappelé environ 500 000 véhicules en Europe équipés du moteur Puretech 1.2 lors de deux campagnes en 2020 et à la fin de 2022. Les propriétaires concernés ont été invités à effectuer des vérifications gratuites de la crépine de la pompe à huile et de la courroie de distribution.
En Algérie, les utilisateurs expriment des inquiétudes quant à la fiabilité de ce moteur, mais les représentants locaux d’Opel, le groupe HCI, n’ont pas encore fourni de réponse aux demandes d’information. L’avocat Me Christophe Lèguevaques a lancé une action collective contre Stellantis en France pour obtenir des indemnisations, soulignant la nécessité de négociations sérieuses et évoquant des recours judiciaires si aucune solution amiable n’est trouvée. Une demande d’accès aux informations techniques détenues par le constructeur est envisagée en l’absence d’un accord sur l’indemnisation des propriétaires de véhicules.
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