« La fin du marché parallèle des devises en Algérie est-elle sur le point de devenir une réalité ? » Cette question a récemment pris une nouvelle dimension avec les précisions apportées par le ministre algérien des finances, Laaziz Faïd, au cours d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN).
Le ministre a pris la parole pour répondre aux interrogations des députés concernant l’ouverture des bureaux de change et les éventuelles mesures visant à éliminer le marché parallèle des devises en Algérie. Dans un discours clair et détaillé, M. Faïd a souligné que cette transition nécessiterait une collaboration étroite entre plusieurs départements ministériels et institutions afin d’établir des règles de marché transparentes et d’assurer un contrôle strict des opérations.
« La concrétisation de cet objectif dépend également de la tendance à la libéralisation totale du dinar, permettant à chacun d’échanger librement la monnaie nationale. Cependant, cette approche suscite des préoccupations majeures quant à son impact sur l’économie nationale et la politique de change, étant donné que les circonstances actuelles et la nature de l’économie nationale ne permettent pas son adoption, » a expliqué le ministre.
Les risques potentiels liés à la libéralisation totale du dinar ont été exposés de manière franche par M. Faïd, soulignant notamment le risque de fuite des capitaux. Il a averti que cette démarche pourrait entraîner une diminution des besoins en devises, alors que la capacité de l’économie nationale à générer des revenus en devises reste stable.
Quant aux bureaux de change, le ministre a rappelé que les conditions de leur ouverture avaient été définies par un règlement de la Banque d’Algérie datant du 21 septembre 2023. Ces conditions, conformes aux normes établies, seront mises en œuvre selon les directives de la Banque d’Algérie, conformément aux propos de M. Faïd.
Bien que la fin du marché parallèle des devises en Algérie ne soit pas encore gravée dans la pierre, le discours du ministre des Finances offre un éclairage précieux sur les démarches nécessaires et les défis potentiels qui accompagnent cette transition. L’avenir monétaire de l’Algérie semble soumis à un délicat équilibre entre la nécessité de réformes et la prudence face aux risques économiques. Restons attentifs à l’évolution de cette situation cruciale qui pourrait redéfinir la scène financière algérienne.
Lire également :
Marché noir des devises en Algérie : l’euro atteint un nouveau record historique