La firme italienne Condotte s’impose progressivement comme un acteur clé du développement des infrastructures en Algérie. Forte d’une expérience internationale marquée par des réalisations d’envergure en Afrique et au Moyen-Orient, l’entreprise multiplie les projets ambitieux dans le pays, consolidant ainsi sa présence et son influence dans le secteur des grands travaux.
L’un des chantiers les plus emblématiques de Condotte en Algérie est sans conteste la ligne de train à grande vitesse Oued Tlelat – Tlemcen. Ce projet, qui s’inscrit dans le cadre d’une modernisation du réseau ferroviaire algérien, représente une avancée technologique majeure. D’une longueur de 130 kilomètres, cette ligne électrifiée est conçue pour des trains roulant à 220 km/h. Elle comprend 17 kilomètres de viaducs, des tunnels, ainsi qu’une gare ferroviaire moderne. Le taux d’avancement des travaux avoisine les 80%, preuve de la détermination de Condotte à mener à bien ce projet stratégique.
Dans ce vaste chantier, l’entreprise italienne détient une part prépondérante. Elle occupe 75% du consortium en charge de la construction, contre 25% pour une autre société italienne, Rizzani De Eccher. Avec un investissement de 1,2 milliard d’euros, Condotte démontre non seulement son engagement financier, mais aussi sa volonté de contribuer activement à l’essor des infrastructures ferroviaires en Algérie.
Loin de se limiter au domaine ferroviaire, Condotte s’illustre également dans la construction routière. Elle participe ainsi à la réalisation de la 4e Rocade d’Alger, une autoroute stratégique traversant les hauts plateaux. Sur les 262 kilomètres du tracé, la firme italienne est responsable de 100 kilomètres, en partenariat avec d’autres entreprises. Avec une part de 53% dans ce projet d’une valeur de 200 millions d’euros, elle confirme son ancrage sur le territoire algérien et sa capacité à gérer des chantiers d’envergure.
Mais l’ambition de Condotte ne s’arrête pas là. La société italienne lorgne désormais un projet d’une ampleur considérable : la construction du port d’El Hamdania, situé près de Cherchell. Ce projet titanesque, évalué à 5 milliards de dollars, prévoit la création de 25 quais capables de traiter 25,7 millions de tonnes de marchandises par an. Ce port en eaux profondes, qui ambitionne de devenir le plus grand d’Afrique du Nord, suscite une vive concurrence entre plusieurs entreprises internationales. Si les firmes chinoises semblent en position de force, notamment grâce à des propositions de financement, Condotte mise sur son expertise et ses relations avec des acteurs locaux et internationaux pour se positionner.
Pour renforcer ses chances, la société italienne a noué des liens solides avec l’entreprise algérienne Cosider et signé des accords de coopération avec le géant chinois CRCC. Cette stratégie pourrait lui permettre de décrocher une part du marché et d’étendre encore davantage son influence en Algérie. Parallèlement, Condotte manifeste son intérêt pour un autre projet maritime, celui de l’extension du port de Djen Djen, dans la wilaya de Jijel, démontrant ainsi sa volonté de diversifier ses activités et de s’ancrer durablement dans le pays.
L’essor de Condotte en Algérie illustre la montée en puissance des entreprises italiennes sur le marché des infrastructures nord-africaines. Grâce à son savoir-faire technique, sa capacité d’adaptation et son engagement dans des projets stratégiques, la firme italienne s’impose comme un partenaire de choix pour le développement du pays. Entre ambitions ferroviaires, routières et portuaires, son avenir en Algérie semble plus prometteur que jamais.
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