Algériens de France – La célèbre pâte à tartiner El Mordjene, produite par la société algérienne CEBON, se retrouve au centre d’une controverse après avoir été bannie du marché européen. Officiellement, la raison avancée est que l’Algérie ne figure pas parmi les pays autorisés à exporter des produits contenant du lait vers l’Europe. Ce détail, crucial pour la fabrication de la pâte à tartiner El Mordjene, a donc conduit au blocage de plusieurs conteneurs du produit au port de Marseille, frustrant les amateurs du produit en France.
Cependant, loin de décourager les consommateurs, cette interdiction semble avoir provoqué un effet inverse. L’enthousiasme pour la pâte à tartiner algérienne El Mordjene a redoublé parmi les Algériens de France, particulièrement ceux résidant dans la région parisienne. En réponse à cette situation, ils se sont rués sur les derniers stocks disponibles dans les magasins spécialisés en produits algériens.
Un exemple frappant de cet engouement s’est produit le samedi 14 septembre, dans un magasin situé à Massy, près de Paris. Ce jour-là, une file impressionnante de clients s’étendait sur plusieurs mètres, tous impatients de mettre la main sur un pot d’El Mordjene. Fayçal, le propriétaire du magasin, s’est rapidement fait connaître sur les réseaux sociaux pour avoir partagé cette scène. Il a expliqué à la foule qu’il ne lui restait plus qu’une seule palette de pots de pâte à tartiner, et qu’il n’était pas certain de recevoir un nouvel arrivage le lendemain. Cette annonce n’a fait qu’accentuer l’urgence pour les clients présents, créant une atmosphère presque frénétique autour du produit.
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Fayçal, qui a filmé la scène pour la partager sur ses réseaux, a indiqué que « chaque client n’avait droit qu’à un seul pot », ajoutant que la palette restante allait disparaître en moins de deux heures. L’afflux de clients était tel que certains avaient commencé à faire la queue dès sept heures du matin, bien avant l’ouverture du magasin. Malgré le fait qu’il ne restait que 400 pots en stock, les acheteurs continuaient d’affluer, espérant tous pouvoir repartir avec leur pot de la fameuse pâte à tartiner.
Cette pénurie a attisé l’enthousiasme général pour le produit, une situation qui n’a pas manqué de faire réagir les internautes. « Quand ils ont interdit l’importation d’El Mordjene, le produit a eu encore plus de succès », a commenté un internaute. Ce sentiment semble être partagé par de nombreux consommateurs, pour qui la décision de bannir El Mordjene a paradoxalement renforcé l’attractivité du produit. Un autre internaute a même souligné que « cette interdiction donne plus de visibilité à la pâte à tartiner », soulignant que « il n’y a pas de mauvaise publicité ».
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Cette affaire a ainsi fait d’El Mordjene un produit presque mythique pour la diaspora algérienne en France, transformant chaque pot en un objet convoité. Cette popularité accrue, loin d’être accidentelle, est alimentée par la combinaison d’une interdiction perçue comme injuste et la nostalgie d’un produit emblématique de la culture algérienne.
Pour certains, cette situation met en lumière les difficultés liées à l’importation de produits alimentaires algériens en Europe, notamment en raison des réglementations strictes sur les denrées contenant des produits laitiers. Néanmoins, cette polémique a aussi révélé l’importance des produits algériens pour la diaspora, qui voit en eux un lien direct avec leurs racines et leur culture. Face à l’interdiction, des solutions alternatives sont discutées sur les réseaux sociaux, certains suggérant des moyens informels pour continuer à faire venir la pâte à tartiner en France.
En somme, loin d’avoir nui à la notoriété de la pâte à tartiner El Mordjene, cette interdiction a propulsé le produit au-devant de la scène médiatique. Les consommateurs algériens de France ont montré qu’ils n’étaient pas prêts à renoncer à leur précieuse pâte à tartiner, malgré les obstacles. Il reste à voir si cette frénésie se calmera ou si El Mordjene continuera à occuper une place de choix dans le cœur des Algériens en France, faisant fi des interdictions et des réglementations européennes.
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