La Préfecture de Paris dit NON aux Algériens

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Un projet de rassemblement pacifique d’Algériens et de Franco-Algériens prévu à Paris, sous le thème symbolique « France et Algérie, main dans la main », a été officiellement refusé par la Préfecture de Police. Cette initiative, portée par des membres de la communauté algérienne résidant en France, devait se tenir sur la célèbre place de la Nation, un lieu régulièrement associé à l’expression démocratique et aux revendications populaires. La date retenue pour ce rassemblement était le 20 avril à 14h00. Cependant, les organisateurs ont été notifiés d’un refus d’autorisation, signifiant ainsi l’impossibilité de maintenir l’événement dans les conditions espérées. La Préfecture n’a pas donné de détails publics sur les motifs précis de ce refus, mais selon les procédures administratives en vigueur, plusieurs critères peuvent entrer en ligne de compte dans ce type de décision, notamment les risques pour l’ordre public, les contraintes sécuritaires ou encore la saturation du calendrier des manifestations sur la voie publique.

Dans le contexte actuel, marqué par une sensibilité particulière autour des rassemblements communautaires, cette décision intervient à un moment où de nombreuses initiatives similaires cherchent à tisser ou retisser des liens entre les deux pays, souvent au travers de démarches citoyennes, culturelles ou mémorielles. Le slogan « France et Algérie, main dans la main », choisi pour l’événement, visait justement à porter un message de paix, de dialogue et de reconnaissance mutuelle. L’intention n’était pas d’alimenter la polémique ou la discorde, mais bien de rappeler une histoire partagée, souvent complexe, mais aussi riche de rencontres, de solidarités et d’héritages communs.

La non-autorisation du rassemblement a une conséquence directe : tout regroupement sur les lieux prévus, en l’occurrence la place de la Nation, pourrait être perçu comme une manifestation non déclarée ou illégale. Conformément aux pratiques habituelles en pareille situation, un important dispositif policier est susceptible d’être déployé sur place le jour et à l’heure prévus initialement, soit le samedi 20 avril à 14h00. Cette présence renforcée des forces de l’ordre vise à prévenir tout rassemblement spontané ou non encadré, qui pourrait, même sans intention de nuire, générer des débordements ou des tensions involontaires. Il est donc vivement déconseillé aux citoyens, notamment aux membres de la communauté algérienne et à leurs soutiens, de se rendre sur les lieux à ce moment-là, afin d’éviter toute confusion ou interaction avec les autorités susceptibles de mener à des interpellations ou à des amendes.

Ce type d’annulation, bien que légalement encadré, n’en reste pas moins symboliquement fort pour les communautés concernées, qui y voient parfois un frein à l’expression de leur attachement ou de leur double identité. Dans le cas présent, les organisateurs avaient misé sur un message de fraternité entre deux peuples liés par l’histoire, la migration, les échanges culturels et les luttes communes. Le refus, quel qu’en soit le motif, laisse donc un goût d’inachevé, même si les promoteurs de l’initiative n’ont pour l’instant annoncé aucune action de substitution ni recours devant les juridictions compétentes.

À travers cette décision, c’est aussi la complexité des relations entre liberté d’expression, respect des règles administratives et gestion de l’espace public qui s’exprime. Les rassemblements publics, même pacifiques, doivent se conformer à des démarches précises, et l’absence d’autorisation vaut annulation pure et simple de l’événement. Les conséquences en cas de non-respect de cette interdiction peuvent être lourdes, tant pour les organisateurs que pour les participants.

Si les intentions des organisateurs algériens et franco-algériens étaient pacifiques, le cadre légal les a freinés dans leur volonté d’afficher un message d’unité entre la France et l’Algérie, par la préfecture de Paris. Le 20 avril à Paris, la place de la Nation sera peut-être calme, mais les interrogations, elles, continueront d’agiter les esprits.

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