La Russie fait un geste de grande classe envers l’Algérie

Tebboune Poutine Algérie Russie

Dans un contexte diplomatique marqué par des relations en constante évolution, la Russie a récemment témoigné d’un geste significatif envers l’Algérie, consolidant ainsi les liens entre les deux nations. La scène s’est déroulée lors de la réunion ministérielle du G20 à Johannesburg, où le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, représentait l’Algérie sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune.

Dès son intervention, Ahmed Attaf a souligné l’importance de la place de l’Afrique dans les grandes décisions économiques mondiales, insistant sur la nécessité de réformes profondes des institutions financières internationales afin qu’elles soient plus inclusives et mieux adaptées aux défis spécifiques du continent. L’Algérie, fidèle à sa politique de coopération Sud-Sud, a mis en avant l’urgence de résoudre la crise de la dette africaine et de garantir l’accès aux nouvelles technologies pour assurer un développement durable et équitable.

Dans cette optique, l’initiative de l’Afrique du Sud de créer des groupes de travail sur la croissance économique, la sécurité alimentaire et l’intelligence artificielle a été saluée par la diplomatie algérienne. Ce dispositif, selon Attaf, constitue une opportunité unique pour l’Afrique d’être un acteur central dans l’élaboration des politiques économiques mondiales et non plus un simple spectateur. Le ministre algérien a également multiplié les rencontres bilatérales avec plusieurs homologues étrangers, notamment des représentants de la Chine, de la Turquie, de l’Inde, de la Norvège, de la Corée du Sud et du Japon. Ces échanges ont porté sur des sujets stratégiques variés allant du renforcement des partenariats économiques au soutien mutuel dans les instances internationales.

Cependant, ce qui a marqué les esprits lors de cet événement, c’est l’attitude du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Dans une salle où se côtoyaient des hauts diplomates de plusieurs puissances mondiales, Lavrov a traversé la pièce en distribuant des poignées de main rapides et protocolaires. Mais lorsqu’il est arrivé à la hauteur d’Ahmed Attaf, son comportement a radicalement changé. Il s’est arrêté, a échangé un regard complice avec le ministre algérien, et a entamé une conversation chaleureuse, marquant ainsi une distinction évidente avec les autres officiels. Cette interaction a immédiatement attiré l’attention des observateurs présents sur place.

Ce geste, qui peut sembler anodin, revêt une importance symbolique dans le jeu diplomatique. La Russie, cherchant à consolider ses alliances stratégiques en Afrique, a toujours vu en l’Algérie un partenaire de choix. Ce rapprochement s’inscrit dans une dynamique plus large où Moscou et Alger multiplient les initiatives conjointes, que ce soit dans les domaines de l’énergie, de la coopération militaire ou du commerce.

Cette démonstration de proximité diplomatique intervient dans un contexte où l’Algérie aspire à renforcer son influence sur la scène internationale, notamment en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. Cette position lui permet d’être un acteur clé dans les grandes décisions internationales et d’œuvrer pour une diplomatie équilibrée entre les grandes puissances. Le signal envoyé par Lavrov pourrait ainsi être interprété comme un soutien tacite à cette ambition, soulignant que la Russie accorde une attention particulière aux démarches entreprises par Alger.

Cette séquence illustre également le rôle croissant de l’Algérie en tant que médiateur sur la scène diplomatique. Avec une politique étrangère axée sur la non-ingérence et le dialogue, Alger s’impose progressivement comme un acteur incontournable dans les discussions internationales. Ce geste de la part de la Russie peut donc être perçu comme une reconnaissance de cette posture et une volonté de renforcer les relations bilatérales.

Au-delà de la symbolique, cet échange entre Lavrov et Attaf pourrait se traduire par des initiatives concrètes dans un futur proche. La coopération énergétique entre les deux pays, déjà bien établie, pourrait s’intensifier à travers de nouveaux accords stratégiques. De même, des discussions sur des sujets de défense et de commerce pourraient être accélérées, témoignant d’une convergence de vues sur plusieurs dossiers internationaux.

Dans un monde où les alliances se redéfinissent en permanence, chaque geste diplomatique revêt une signification particulière. Celui observé à Johannesburg entre Lavrov et Attaf est une nouvelle illustration de la solidité du partenariat entre l’Algérie et la Russie, un partenariat qui pourrait encore se renforcer dans les années à venir, au gré des défis géopolitiques à venir.

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