La publication du calendrier scolaire 2025-2026 a fait l’effet d’un petit tremblement de terre dans de nombreuses familles françaises, et plus particulièrement chez les parents algériens de France. Pour ces derniers, la nouvelle organisation des congés scolaires risque fort de bouleverser leur routine familiale bien rodée. En cause, une zone vacances scolaires particulièrement désavantagée cette année, qui impose un rythme éprouvant aux élèves et réduit considérablement les possibilités de partir en vacances, notamment en Algérie, comme il est de coutume pour une grande partie de la diaspora.
Dans la zone A, l’année scolaire à venir s’annonce rude. Après les vacances de printemps prévues du 5 au 20 avril 2026, les élèves de cette zone devront enchaîner onze semaines complètes de cours sans la moindre pause, jusqu’aux grandes vacances d’été fixées au 5 juillet. Un record d’endurance scolaire que ni la zone B ni la zone C n’auront à affronter, avec respectivement dix et neuf semaines de cours entre ces deux périodes de congé. Cette différence de traitement soulève déjà de nombreuses inquiétudes, notamment chez les parents algériens de France, souvent très attachés aux rythmes scolaires pour organiser leurs déplacements.
Mais les vacances d’été ne sont pas les seules à poser problème. Dans beaucoup de foyers algériens installés en France, les périodes de vacances au cours de l’année sont aussi l’occasion de courts séjours en Algérie, que ce soit pour des raisons familiales, religieuses ou administratives. Ces escapades ponctuelles permettent de maintenir le lien avec la terre d’origine, d’assister à un mariage, à une naissance, ou simplement de rendre visite à des proches. Or, dans cette zone vacances scolaires si particulière, les possibilités de partir pendant l’année scolaire sont drastiquement réduites.
Si les vacances de la Toussaint (du 18 octobre au 3 novembre 2025) et de Noël (du 20 décembre 2025 au 5 janvier 2026) sont alignées pour toutes les zones, c’est à partir du printemps que le déséquilibre devient évident. Pour les familles vivant dans la zone A, les vacances de février et de printemps sont placées de telle manière qu’elles ne laissent plus aucune souplesse ensuite. Et cette rigueur du calendrier scolaire coïncide mal avec les besoins de certaines familles algériennes qui, jusqu’ici, avaient l’habitude de planifier un petit séjour en Algérie dès qu’une période de congé le permettait.
Ce manque de flexibilité est d’autant plus problématique que les périodes de voyage hors saison permettent généralement d’éviter les foules, de bénéficier de prix plus abordables sur les billets d’avion, et d’organiser des séjours plus tranquilles avec des enfants. Avec la nouvelle organisation de la zone vacances scolaires, ces avantages deviennent inaccessibles pour ceux de la zone A. Même le traditionnel pont de l’Ascension (les 14 et 15 mai 2026) ne suffit pas à compenser, puisqu’il s’agit seulement de deux jours, bien insuffisants pour un voyage jusqu’en Algérie.
Pour de nombreux parents algériens de France vivant dans cette zone vacances scolaires, c’est donc une double peine : non seulement leurs enfants devront faire face à une charge scolaire accrue sans pause pendant près de trois mois, mais en plus, les occasions de retourner en Algérie au cours de l’année se font rares, voire impossibles sans sacrifier la scolarité. Une réalité difficile à concilier avec les obligations culturelles et familiales, mais aussi avec le besoin vital de déconnexion que ces séjours procurent.
Zone vacances scolaires : voici la répartition
Voici une organisation des académies par zone pour l’année scolaire 2025-2026 :
Zone A :
- Besançon
- Bordeaux
- Clermont-Ferrand
- Dijon
- Grenoble
- Limoges
- Lyon
- Poitiers
Zone B :
- Aix-Marseille
- Amiens
- Caen
- Lille
- Nancy-Metz
- Nantes
- Nice
- Orléans-Tours
- Reims
- Rennes
- Rouen
- Strasbourg
Zone C :
- Créteil
- Montpellier
- Paris
- Toulouse
- Versailles