Le tumulte judiciaire qui secoue actuellement Alger trouve son origine dans une pizzeria du centre-ville, dont le propriétaire, identifié sous les initiales H.H., a été traduit en justice pour des faits d’une gravité particulière. Cette affaire de pizza à Alger a retenu l’attention du grand public et des autorités, notamment en raison de son lien direct avec la sécurité alimentaire des citoyens. Le parquet du tribunal correctionnel de Sidi M’hamed a requis une amende de 100 000 dinars à l’encontre du restaurateur, soupçonné d’avoir mis en péril la vie et l’intégrité physique des consommateurs fréquentant son établissement.
Tout a commencé il y a environ un an, à la suite d’un signalement anonyme adressé aux services de contrôle sanitaire. Ces derniers ont mené une descente dans la pizzeria à Alger après que des soupçons eurent été émis concernant les conditions de conservation des aliments. Sur place, les inspecteurs ont constaté plusieurs infractions majeures. Un récipient en plastique renfermant de la viande avariée a été découvert dans la cuisine, de même que des huiles de cuisson dont la date de péremption était largement dépassée.
Les autorités sanitaires ont également mis la main sur des tranches de poulet, des saucisses surgelées et divers produits périmés, tous entreposés sans respecter les conditions d’hygiène requises. La scène découverte dans cette pizzeria d’Alger a été décrite comme alarmante par les services compétents, qui ont immédiatement enclenché une procédure judiciaire pour mise en danger de la vie d’autrui. Ces produits, utilisés pour la confection de pizzas, posaient un réel danger pour la santé publique.
Lors de l’audience qui s’est récemment tenue au tribunal de Sidi M’hamed, le prévenu a rejeté toute responsabilité. Devant le juge, H.H. a affirmé que la gestion quotidienne de la pizzeria incombait à son ami et associé, avec qui il partage la direction de l’établissement. Il a soutenu que ce dernier était le principal responsable des achats et de la conservation des produits utilisés dans la fabrication des pizzas. Le prévenu a plaidé la bonne foi, tout en sollicitant la clémence du tribunal, espérant bénéficier de circonstances atténuantes.
Le fait de servir une pizza préparée avec des produits impropres à la consommation est considéré comme un manquement grave à l’éthique professionnelle, surtout lorsqu’il est question de mettre en danger la santé des clients. La décision finale du tribunal, attendue lors d’une prochaine audience, sera scrutée de près, tant par les professionnels du secteur que par les citoyens soucieux de la qualité des produits qu’ils consomment.
L’affaire rappelle l’importance d’une vigilance constante et d’un encadrement rigoureux dans le domaine alimentaire, notamment dans une ville comme Alger, où le nombre de pizzerias ne cesse d’augmenter. La pizza, symbole de convivialité et de restauration rapide, ne peut en aucun cas devenir un vecteur de risque sanitaire. À Alger comme ailleurs, les règles doivent être appliquées avec rigueur pour préserver la santé publique.