Lait, levure… : l’Algérie autorise l’importation de certains produits 

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En Algérie, une étape importante a été franchie dans le domaine du commerce extérieur avec la décision d’autoriser l’importation de produits essentiels. Ce dimanche, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig, a présidé une cérémonie officielle aux côtés de Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien. Cet événement a marqué la remise des attestations de domiciliation bancaire à plusieurs opérateurs économiques spécialisés dans l’importation de fournitures scolaires, sacs scolaires, café, levure de boulangerie et lait pour enfants.

Cette initiative intervient dans un contexte particulier de réformes économiques, où l’Algérie œuvre à renforcer la transparence dans les processus d’importation. Elle s’inscrit dans la droite ligne des instructions émises par le Président de la République, visant notamment à dissoudre l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur, connue sous l’acronyme ALGEX. La dissolution de cette institution marque un tournant dans la politique commerciale nationale, en préparation à la création de deux nouvelles structures : l’une dédiée exclusivement à l’importation, l’autre à l’exportation. Ces démarches s’alignent sur la nouvelle vision économique portée par le chef de l’État, centrée sur la modernisation, la régulation du marché intérieur et l’optimisation de la transparence dans les transactions commerciales internationales.

Le choix des produits concernés par ces premières autorisations d’importation en Algérie n’est pas anodin. Il répond à des besoins concrets exprimés par la société, notamment en matière de fournitures destinées à la rentrée scolaire et de denrées de première nécessité pour les jeunes enfants. Le lait pour enfants, par exemple, constitue un produit particulièrement sensible, sa disponibilité ayant un impact direct sur la santé publique. De même, la levure de boulangerie, indispensable à la fabrication de nombreux produits alimentaires de base, justifie pleinement l’attention particulière accordée à son importation. Le café, produit très consommé par la population algérienne, figure aussi parmi les articles dont l’approvisionnement est renforcé à travers cette opération.

La cérémonie organisée aujourd’hui n’est cependant qu’une première étape. Le ministère a annoncé que la remise des attestations de domiciliation bancaire se poursuivra la semaine prochaine, permettant à d’autres opérateurs économiques d’intégrer ce dispositif exceptionnel. Cette phase transitoire durera jusqu’à l’installation officielle de la nouvelle instance nationale dédiée à l’importation, censée redéfinir durablement les règles du commerce extérieur algérien.

À travers cette série de mesures, les autorités publiques affichent leur volonté de sécuriser l’approvisionnement du marché tout en posant les bases d’un commerce extérieur plus organisé et plus efficace. Le processus de domiciliation bancaire, en tant qu’étape obligatoire pour toute opération d’importation, devient un levier de contrôle renforcé, garantissant que seuls les opérateurs sérieux et conformes aux nouvelles exigences puissent importer des marchandises stratégiques.

En parallèle, cette politique cherche aussi à réduire les déséquilibres du marché local, tout en assurant une meilleure qualité des produits proposés aux citoyens. Il est clair que l’objectif est double : préserver la souveraineté économique nationale tout en répondant aux attentes immédiates des consommateurs. Dans ce contexte, l’importation contrôlée des fournitures scolaires, du lait infantile, de la levure et du café apparaît comme une réponse pragmatique aux défis économiques actuels.

Ce mouvement d’ouverture sélective à l‘importation pourrait également être vu comme un prélude à d’autres assouplissements, ciblés sur les produits de première nécessité ou stratégiques, dans l’attente que les nouvelles structures institutionnelles soient pleinement opérationnelles. En attendant, le gouvernement algérien semble déterminé à encadrer chaque étape du processus, afin d’assurer une transition harmonieuse vers ce nouveau modèle économique.