Le ministre de la Santé, Abdelhak Saïhi, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à partager son expertise médicale avec les pays africains lors d’une rencontre avec son homologue djiboutien, Ahmed Robleh Abdilleh. Cette discussion s’est tenue en marge du 3e Sommet mondial sur le handicap à Berlin, une plateforme où les nations cherchent à renforcer leur coopération dans le domaine de la santé et du bien-être des populations vulnérables.
Lors de cette entrevue, Abdelhak Saïhi a mis en avant « l’importance du partage d’expériences entre les pays africains pour une amélioration globale des systèmes de santé », soulignant que « l’Algérie a toujours joué un rôle actif dans l’accompagnement des nations sœurs en matière de formation médicale et paramédicale », en partageant son expertise médicale. Il a insisté sur « la volonté des hautes autorités algériennes de renforcer la coopération avec Djibouti, notamment en mettant à disposition des programmes de formation et en facilitant l’échange d’expertises ».
De son côté, Ahmed Robleh Abdilleh a salué « l’expérience pionnière de l’Algérie dans la formation des professionnels de la santé » et exprimé sa gratitude pour « l’ouverture de discussions qui permettront d’élever le niveau des soins prodigués à Djibouti ». Selon lui, « l’Algérie constitue un modèle en matière de développement des capacités humaines dans le secteur médical », ce qui en fait « un partenaire privilégié ».
Cette rencontre illustre la stratégie plus large de l’Algérie visant à renforcer son influence en Afrique à travers la diplomatie sanitaire. En mettant à disposition son expertise et en proposant des solutions concrètes pour la formation des professionnels de la santé, le pays se positionne comme un acteur clé dans l’accompagnement des États africains souhaitant améliorer leurs infrastructures sanitaires. Cette démarche s’inscrit dans la vision des autorités algériennes qui considèrent que « le renforcement des capacités de soins sur le continent est essentiel pour assurer un développement durable et inclusif ».
La santé publique représente un enjeu majeur pour de nombreux pays africains confrontés à un manque de personnel qualifié, d’équipements modernes et de structures hospitalières adaptées. Dans ce contexte, la coopération entre l’Algérie et Djibouti pourrait ouvrir la voie à de nouvelles collaborations, non seulement en matière de formation, mais aussi dans le domaine du transfert technologique et de la gestion hospitalière.
L’Algérie, forte de ses universités et instituts médicaux de renom, a déjà contribué à la formation de nombreux médecins africains qui poursuivent leur apprentissage dans ses établissements. Ce partage d’expertise médicale pourrait être renforcée à travers des accords bilatéraux permettant à davantage d’étudiants djiboutiens de venir se former en Algérie. En retour, l’Algérie pourrait bénéficier d’une meilleure intégration régionale et renforcer sa présence économique et politique sur le continent.
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Cette volonté de coopération n’est pas un fait isolé. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large d’entraide entre les nations africaines, convaincues que leur développement passe par des initiatives communes et des synergies renforcées. En consolidant ses relations avec Djibouti, l’Algérie ne se contente pas d’offrir une assistance technique, mais participe activement à la construction d’un système de santé africain plus performant et plus résilient.
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Au terme de la rencontre, les deux ministres ont réaffirmé leur « engagement à renforcer les relations bilatérales dans le domaine de la santé au service des intérêts des deux pays ». Cette déclaration ouvre la voie à des accords concrets qui, au-delà du simple échange de compétences, pourraient aboutir à la mise en place de programmes conjoints de formation, au déploiement de missions médicales et à une collaboration plus étroite entre les institutions hospitalières des deux pays.
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Avec cette initiative, l’Algérie continue d’affirmer son rôle de leader dans la coopération africaine en matière de santé. Elle confirme ainsi que son expertise, fruit d’années d’investissement et de développement dans le secteur médical, peut contribuer à améliorer la qualité des soins sur le continent. Reste à voir quelles seront les prochaines étapes de cette coopération et comment elle se traduira concrètement sur le terrain pour les patients djiboutiens et, plus largement, pour l’avenir de la santé en Afrique.