L’équipe nationale de handball d’Algérie a officiellement été éliminée de la Coupe du Monde 2025 après une défaite dramatique face à la Tunisie, un résultat qui vient clore une campagne particulièrement décevante. Ce revers, le troisième consécutif après les défaites contre le Danemark et l’Italie, met un terme aux espoirs de progression au-delà de la phase de groupes.
Le match contre la Tunisie, dernier espoir pour les Algériens de sauver leur aventure mondiale, a débuté sous les meilleurs auspices avec un jeu équilibré. Les premières minutes ont montré une équipe algérienne déterminée, mais rapidement mise en difficulté par une défense tunisienne bien organisée. Les erreurs techniques et les maladresses devant les buts ont permis aux Tunisiens de prendre l’avantage. Le gardien tunisien a été particulièrement remarquable, effectuant plusieurs arrêts cruciaux qui ont empêché les Algériens de capitaliser sur leurs rares opportunités offensives. À la pause, la Tunisie menait 13-9, un écart qui semblait surmontable.
En seconde période, les Algériens sont revenus sur le terrain avec une nouvelle énergie. Sous l’impulsion de leur capitaine, Massaoud Berkous, ils ont réussi à égaliser et ont même entretenu l’espoir d’une victoire en prenant temporairement les devants. Cependant, les dernières minutes du match ont été particulièrement intenses, marquées par des échanges rapides et une lutte acharnée pour chaque ballon. La tension était à son comble, mais la Tunisie a su garder son sang-froid pour finalement l’emporter 26-25, scellant ainsi l’élimination de l’Algérie.
Cette sortie prématurée de l’Algérie de la coupe du monde est un coup dur pour le handball algérien, autrefois une force dominante sur le continent africain. Ce nouvel échec reflète non seulement les lacunes dans la préparation de l’équipe, mais aussi des problèmes structurels plus profonds. Les faiblesses de l’équipe, mises en évidence par une préparation insuffisante et une gestion tactique discutable, ont été soulignées par de nombreux observateurs.
Abdelmalek Slahdji, ancien gardien emblématique de l’équipe nationale, a réagi avec virulence à cette élimination. Dans un long message publié sur les réseaux sociaux, il a dénoncé ce qu’il considère comme une mauvaise gestion chronique de la Fédération algérienne de handball. Il a pointé du doigt des décisions anarchiques, la marginalisation des talents locaux, et un désintérêt flagrant pour le développement des jeunes catégories. Selon lui, le handball algérien traverse une crise profonde, marquée par un manque de vision stratégique et une absence de réformes nécessaires.
Slahdji a également proposé des solutions pour remettre le handball algérien sur la bonne voie. Il a plaidé pour une refonte complète de la Fédération, suggérant qu’un changement de leadership est indispensable pour instaurer une nouvelle dynamique. Il a insisté sur l’importance de développer une feuille de route claire pour les clubs, tout en mettant un accent particulier sur la formation des jeunes talents. Selon lui, c’est en investissant dans les jeunes générations que le handball algérien pourra retrouver sa place sur la scène internationale.
Cette élimination met également en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les sportifs algériens sur la scène internationale. L’incapacité de l’équipe à rivaliser avec des adversaires de haut niveau souligne la nécessité d’une meilleure préparation et d’un soutien accru, tant au niveau des infrastructures que des ressources humaines. L’exemple de la Tunisie, qui a su construire une équipe compétitive grâce à une organisation solide et une vision à long terme, devrait servir de modèle à suivre.
Cette élimination de l’Algérie de la Coupe du Monde 2025 est un signal d’alarme pour les décideurs du sport national. Une réforme en profondeur de la gestion du handball est indispensable pour redonner à cette discipline ses lettres de noblesse. Le chemin de la reconstruction sera long, mais avec une volonté politique et un engagement sérieux, le handball algérien peut espérer retrouver la place qui lui revient sur la scène internationale. L’heure est maintenant à la réflexion et à l’action pour éviter que de tels échecs ne se reproduisent à l’avenir.
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