L’Algérie renforce son dispositif de lutte contre le narcotrafic avec une nouvelle opération spectaculaire qui a conduit à l’arrestation de quatre ressortissants marocains et à la saisie d’importantes quantités de stupéfiants. Cette intervention, menée par des détachements combinés de la Gendarmerie nationale, des Douanes algériennes et des Gardes-frontières, s’inscrit dans la stratégie de sécurisation des frontières et de lutte contre les réseaux criminels impliqués dans le trafic de drogue.
C’est sur la route nationale N1, reliant Ghardaïa à Laghouat, que les forces de sécurité ont intercepté un véhicule transportant une cargaison de 121,40 kg de cocaïne. Le conducteur, un narcotrafiquant notoire, a été arrêté sur place, mettant un coup d’arrêt à une tentative d’introduction massive de drogue dans le pays. Cette saisie record met en évidence l’ampleur du phénomène et la détermination des autorités algériennes à enrayer ces activités illicites.
Parallèlement, au niveau de la 3e Région militaire, les Gardes-frontières ont mis la main sur un groupe de quatre individus de nationalité marocaine qui tentaient d’introduire clandestinement 106 kg de kif traité sur le territoire algérien. Identifiés comme Rachid Saïk el-Ghazal, Yahia Kadouri, Abdelkrim Benazzi et Kasmi Dahmane, ces trafiquants ont été interpellés en flagrant délit alors qu’ils tentaient de franchir la frontière ouest du pays, une zone régulièrement surveillée par les services de sécurité algériens.
Cette opération de grande envergure confirme la vigilance constante des forces de l’Armée nationale populaire (ANP) et des services de sécurité dans la lutte contre le narcotrafic. Le ministère de la Défense nationale a souligné que ces arrestations et saisies illustrent la ferme volonté de l’Algérie de préserver la stabilité et la sécurité nationale face à l’infiltration de réseaux criminels transnationaux.
Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont depuis longtemps tendues, et cette affaire vient ajouter un nouvel épisode aux désaccords entre les deux pays en matière de sécurité et de gestion des frontières. Alger accuse régulièrement Rabat d’être un point de transit majeur pour les stupéfiants destinés au marché algérien et international. Le Maroc, principal producteur mondial de résine de cannabis, est souvent cité dans les rapports de sécurité comme une source de drogue acheminée vers l’Europe et l’Afrique via des réseaux bien organisés.
L’Algérie a adopté une politique de tolérance zéro face à ces activités illicites, renforçant ses dispositifs de surveillance et multipliant les interventions contre les tentatives de trafic. Le ministère de la Défense a rappelé que ces efforts visent non seulement à protéger la population des ravages de la drogue, mais aussi à contrer les stratégies d’infiltration des groupes criminels qui utilisent le narcotrafic pour financer d’autres activités illégales.
L’arrestation des quatre ressortissants marocains pourrait avoir des répercussions diplomatiques, l’Algérie exigeant régulièrement une coopération plus active de la part de Rabat pour endiguer le fléau. Toutefois, les tensions entre les deux voisins rendent difficile toute collaboration effective dans ce domaine. En attendant, les autorités algériennes poursuivent leur lutte acharnée contre le trafic de drogue, réaffirmant leur engagement à protéger les frontières et à assurer la sécurité du territoire national.
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