L’Algérie mise sur Alger pour capter plus de 8 milliards de dollars

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L’Algérie redouble d’efforts pour faire d’Alger un véritable carrefour stratégique capable de générer des retombées économiques dépassant les 40 milliards de dollars. Cette ambition prend forme à travers l’organisation d’un événement majeur à Alger, un rendez-vous de portée continentale, inscrit dans une stratégie nationale de relance économique orientée vers la diversification des sources de revenus et l’expansion des exportations hors hydrocarbures. Alger s’impose ainsi comme le cœur battant de cette dynamique, avec pour horizon la transformation structurelle de l’économie algérienne et la conquête de nouveaux marchés à l’international.

Le choix d’Alger n’est pas anodin : il s’agit de mobiliser l’infrastructure existante, d’exploiter sa position géographique centrale et d’en faire un hub commercial et logistique. En ciblant 44 milliards de dollars d’accords potentiels grâce à la Foire commerciale intra-africaine (IATF), qui se tiendra à Alger du 4 au 10 septembre prochain, l’Algérie espère capter au moins 20% de cette somme, soit plus de 8 milliards de dollars, un objectif réaliste au regard de l’intérêt croissant des partenaires africains pour les produits algériens. Alger, dans ce contexte, devient plus qu’une capitale administrative : elle se transforme en vitrine économique et en levier pour attirer les investisseurs, les distributeurs et les importateurs venus des quatre coins du continent.

Pour réussir ce pari, les autorités ont mobilisé tous les ministères concernés, avec à leur tête celui du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, qui supervise les préparatifs de l’événement. L’objectif est clair : faire d’Alger un catalyseur de croissance en exploitant au maximum les capacités logistiques de la capitale. Le ministre Kamel Rezig a réitéré la volonté du gouvernement de soutenir les exportateurs par des mesures concrètes, allant de la simplification des procédures douanières à la mise à jour du cadre juridique, en passant par la modernisation des plateformes d’export. Cette approche intégrée, articulée autour d’Alger, vise à renforcer la compétitivité des produits nationaux sur les marchés africains et au-delà.

En parallèle, le secteur des Transports se mobilise activement. Le ministre Saïd Sayoud a annoncé la potentielle arrivée d’un second avion-cargo pour le fret aérien, un ajout stratégique pour appuyer la logistique autour de l’événement d’Alger. D’autres mesures sont prévues, notamment l’ouverture de nouvelles lignes maritimes vers des pays comme le Qatar, l’Égypte, Oman et la Tunisie, avec Alger comme port d’attache.

Le fret ferroviaire n’est pas en reste, avec des appels d’offres internationaux pour l’acquisition de trains de marchandises, afin d’alimenter le réseau logistique. Du côté maritime, les ports fonctionnent désormais en continu, permettant à Alger de devenir un point de transit régional majeur. Deux navires de fret seront prochainement remis en service, cinq autres entreront en maintenance, ce qui renforcera les capacités d’expédition durant la période de la foire. Par ailleurs, les ports algériens, notamment celui d’Alger, visent une réduction du délai moyen de traitement des navires à 48 heures, contre cinq jours actuellement. Cette mesure est essentielle pour fluidifier le commerce et attirer davantage de partenaires commerciaux durant l’événement à Alger.

En tablant sur Alger pour cet événement stratégique, l’Algérie cherche à activer un cercle vertueux où les flux logistiques, les partenariats commerciaux et les politiques d’accompagnement créent une dynamique durable. Si l’objectif ultime est d’atteindre plus de 40 milliards de dollars en retombées globales, chaque dollar généré à Alger renforcera la crédibilité du pays sur la scène économique africaine et internationale. La réussite de cet événement à Alger pourrait ainsi marquer un tournant historique, où le dollar deviendrait non plus un objectif lointain, mais le fruit concret d’une politique économique résolument tournée vers l’action, la coopération régionale et la valorisation du potentiel national.