L’Algérie pourrait acquérir des équipements militaires sophistiqués auprès des États-Unis

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Sabri Boukadoum, ambassadeur de l’Algérie aux États-Unis, a récemment annoncé l’ouverture prochaine de discussions stratégiques entre Alger et Washington afin de renforcer leur coopération en matière de défense. Ces négociations pourraient inclure la signature d’accords portant sur l’acquisition d’armes américaines par l’Algérie.

Lors d’une rencontre avec des journalistes au sein de l’ambassade algérienne à Washington, Boukadoum a révélé que des représentants des ministères de la Défense des deux pays s’apprêtent à entamer des pourparlers visant à approfondir leur partenariat sécuritaire. Cette annonce marque une nouvelle étape dans les relations militaires entre les deux nations, qui entretiennent déjà un dialogue de défense régulier depuis plusieurs années.

Selon un rapport de Defense Scoop citant le diplomate algérien, la coopération militaire entre Alger et Washington repose sur un cadre juridique défini par un mémorandum d’entente, qui a ouvert la voie à de multiples opportunités dans le domaine de la sécurité. Parmi les sujets abordés figurent l’échange de renseignements maritimes, la conclusion de nouveaux contrats d’armement, ainsi que la collaboration en matière de recherche et de sauvetage et de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.

Toutefois, Boukadoum n’a pas souhaité entrer dans les détails concernant d’éventuelles acquisitions d’équipements militaires américains par l’Algérie. Il s’est contenté d’indiquer que trois ateliers de dialogue sont prévus afin de définir les modalités de mise en œuvre de l’accord signé le 22 janvier dernier et d’envisager les prochaines étapes à suivre.

Jusqu’à présent, l’Algérie s’est limitée à l’achat de munitions, de quelques avions de transport militaire et d’équipements de communication en provenance des États-Unis. En comparaison, le Maroc, voisin et rival régional, a récemment renforcé son arsenal avec l’acquisition de 24 hélicoptères Apache de dernière génération, ainsi que des systèmes de défense aérienne et d’artillerie avancés, notamment le système de lance-roquettes HIMARS.

Malgré le fait que le mémorandum d’entente ait été finalisé sous l’administration Biden, Boukadoum a tenu à exprimer sa confiance quant à la continuité et au renforcement des relations bilatérales, y compris en cas de réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Il a par ailleurs souligné l’intérêt croissant de l’Algérie pour une coopération économique accrue avec Washington, notamment dans les secteurs des ressources minérales et de l’énergie, deux domaines en forte demande à l’échelle internationale.

Ce rapprochement stratégique entre Alger et Washington intervient dans un contexte géopolitique complexe, où l’Algérie cherche à diversifier ses partenariats militaires tout en préservant son indépendance stratégique. La question de l’approvisionnement en armes reste un enjeu crucial pour le pays, qui s’appuie historiquement sur la Russie pour la majorité de son matériel militaire. Un éventuel accord avec les États-Unis marquerait ainsi une évolution significative dans la politique d’acquisition d’équipements de défense de l’Algérie.

Les prochains mois seront décisifs pour mesurer l’ampleur de cette coopération et les retombées potentielles pour l’Algérie en matière de défense et de sécurité régionale. Le déroulement des discussions avec les responsables américains, ainsi que les éventuelles annonces officielles sur d’éventuels contrats d’armement, seront scrutés de près par les observateurs internationaux.

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