Dans une atmosphère mêlant nostalgie historique et ambitions modernes, l’Algérie a marqué un tournant décisif dans le secteur du tourisme en procédant à la réouverture d’un palace emblématique situé au cœur de la ville d’Oran. Ce palace, désormais classé 4 étoiles, représente un pan du patrimoine algérien restauré avec un souci du détail et une volonté affirmée de valoriser les trésors architecturaux du pays.
Ce palace, bâti en 1920, est bien plus qu’un simple établissement hôtelier ; il est un témoin vivant de l’histoire de l’Algérie, un reflet d’une époque révolue, mais que les autorités ont choisi de faire revivre pour enrichir l’offre touristique nationale. Ce palace mythique d’Algérie abrite 82 chambres pour une capacité totale de 132 lits, comprenant 14 suites luxueuses et 5 chambres communicantes, réparties harmonieusement sur cinq étages. Un hall VIP, conçu pour répondre aux standards internationaux, vient compléter cette infrastructure d’exception.
Selon les déclarations de la wilaya d’Oran, ce palace a accueilli dans le passé plusieurs figures marquantes, aussi bien politiques qu’artistiques, contribuant à son aura légendaire. Véritable joyau de l’hospitalité à l’algérienne, ce palace d’Algérie ne se contente pas de proposer un hébergement ; il incarne une mémoire collective, un art de vivre et un attachement profond à l’histoire nationale. C’est dans cet esprit que les travaux de réhabilitation ont été menés, avec une attention particulière portée à la préservation du cachet architectural d’origine. Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large engagée par les autorités algériennes, avec pour objectif de renforcer l’attractivité du secteur touristique tout en redonnant vie à des édifices historiques.
C’est dans ce contexte que la ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Houria Meddahi, s’est rendue à Oran pour procéder à la remise des autorisations d’exploitation à 14 nouveaux établissements hôteliers dans la wilaya. Cette cérémonie officielle, organisée justement dans l’enceinte du Grand Hôtel, a mis en lumière la volonté du gouvernement de l’Algérie de faire du tourisme un véritable moteur économique. Les nouvelles structures ainsi autorisées ajouteront environ 1.800 lits à la capacité hôtelière de la région, portant le total à près de 24.000 lits, un chiffre significatif pour accompagner la croissance du flux touristique, notamment en vue des saisons estivales à venir.
La ministre a souligné que l’ouverture de ces établissements ne se limite pas à une logique d’accueil, mais s’accompagne également d’une dynamique de création d’emplois, avec environ 540 postes générés localement. Elle a aussi mis l’accent sur la génération de richesse induite, l’amélioration des prestations et l’ancrage de l’Algérie comme une destination touristique de choix. Ces efforts répondent à l’appel du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a récemment ordonné la levée des obstacles administratifs freinant les projets d’investissement, dans l’objectif de relancer divers secteurs clés, dont celui du tourisme.
La restauration du palace a mobilisé des moyens locaux, tant en termes de matériaux que de compétences humaines. Le chantier a été mené par une main-d’œuvre formée dans des établissements de la formation professionnelle, renforçant ainsi le rôle des jeunes diplômés dans des projets nationaux structurants. Cette stratégie d’intégration de ressources locales témoigne d’un souci de souveraineté économique, tout en garantissant une qualité de rénovation à la hauteur des standards internationaux. Le résultat est une synthèse réussie entre tradition et modernité, une alliance entre mémoire et innovation.
En réhabilitant ce palace emblématique, l’Algérie confirme sa volonté de bâtir un tourisme fondé sur ses propres ressources, son histoire et ses ambitions. Ce palace d’Algérie, témoin d’un siècle d’événements, renaît aujourd’hui avec élégance pour accueillir une nouvelle génération de visiteurs, tout en gardant en mémoire les grandes figures qu’il a abritées autrefois. Cette réouverture n’est pas seulement celle d’un bâtiment ; elle incarne une vision, celle d’une Algérie fière de son passé et résolument tournée vers l’avenir.