Le secteur du tourisme en Algérie prend un tournant décisif. Lors de l’inauguration du Salon international du tourisme saharien à El Oued, le ministre du Tourisme, Mokhtar Didouche, a révélé que le gouvernement prévoyait de mettre en place un visa électronique dans un futur proche. Bien que le ministre n’ait pas précisé les détails concernant les modalités exactes de cette nouvelle procédure, ni la date exacte de son lancement, cette annonce marque un pas important dans l’ouverture de l’Algérie sur le monde et le renforcement de son secteur touristique, notamment dans le désert saharien.
Le visa électronique s’inscrit dans une politique plus large visant à stimuler le tourisme, particulièrement dans les régions du sud du pays. Cette annonce intervient après le succès de la précédente mesure instaurée par le gouvernement : le visa à l’arrivée. Selon Mokhtar Didouche, cette mesure a permis de voir affluer de plus en plus de touristes étrangers, notamment dans le Sahara, qui devient une destination de plus en plus prisée. Le ministre a souligné que ce succès témoigne de l’efficacité des efforts du gouvernement pour rendre le tourisme saharien plus accessible.
Le visa électronique devrait encore simplifier l’accès au pays, en réduisant les démarches administratives et en offrant aux visiteurs étrangers une procédure plus rapide et plus fluide. L’objectif est de capter une plus grande part du marché mondial du tourisme, qui a connu une reprise en force après les restrictions sanitaires liées à la pandémie. Cependant, le ministre n’a pas donné de précisions concernant le calendrier de mise en œuvre, laissant ainsi planer un certain flou sur le sujet.
Le visa n’est qu’un aspect d’une stratégie plus vaste visant à dynamiser l’industrie touristique en Algérie. Le gouvernement met en place des initiatives pour améliorer les infrastructures d’hébergement, enrichir l’offre touristique et promouvoir le patrimoine naturel et culturel du pays. Dans cette optique, une attention particulière est portée à la formation des professionnels du secteur afin de garantir une qualité de service optimale pour les touristes.
L’Algérie, avec son Sahara majestueux, mais aussi sa côte méditerranéenne longue de 1200 kilomètres, possède un potentiel touristique immense. Pourtant, ces ressources restent sous-exploitées en comparaison avec d’autres destinations méditerranéennes ou sahariennes. C’est pourquoi le ministre a insisté sur la nécessité d’accélérer les investissements dans le secteur hôtelier et touristique. L’objectif est de renforcer les capacités d’accueil pour les visiteurs étrangers, et de diversifier l’offre touristique pour attirer une clientèle internationale variée.
L’un des principaux obstacles à la croissance du tourisme en Algérie reste la difficulté pour les étrangers d’obtenir un visa d’entrée. Pour de nombreux professionnels du secteur, la complexité et la lenteur des démarches administratives sont un frein majeur à l’essor du tourisme. L’instauration du visa électronique, si elle se concrétise, pourrait considérablement alléger cette contrainte. En simplifiant l’obtention du visa, cette mesure offrirait aux touristes un moyen d’accéder plus facilement au pays, et donc de favoriser une fréquentation plus importante des sites touristiques, aussi bien dans le Sahara qu’au nord du pays.
Le ministre Didouche a également évoqué la nécessité de renforcer les connexions aériennes entre l’Algérie et les principales capitales européennes, afin de faciliter les déplacements vers les villes du sud. Cette mesure vise à rendre plus accessibles des destinations comme Tamanrasset ou Djanet, de véritables trésors du patrimoine saharien, mais encore trop peu visités en raison de leur éloignement et du manque de liaisons aériennes directes.
L’annonce du visa électronique vient donc compléter un ensemble de réformes en cours pour moderniser le secteur touristique algérien. Au-delà de l’infrastructure et de la simplification des démarches administratives, c’est toute une dynamique que le gouvernement cherche à insuffler pour faire du tourisme un moteur important de l’économie du pays. Si ces mesures sont mises en place avec succès, elles pourraient bien transformer l’Algérie en une destination incontournable sur la carte touristique mondiale, que ce soit pour ses paysages sahariens uniques ou sa côte méditerranéenne encore trop méconnue.
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