Le ministre de l’Enseignement supérieur promet 40.000 CDI pour les étudiants algériens

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Les étudiants algériens fraîchement inscrits dans les universités du pays viennent de recevoir une annonce qui pourrait bien transformer leur avenir professionnel. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a révélé ce lundi que 40.000 étudiants algériens bénéficieront d’un CDI juste après la fin de leur cursus universitaire. Une mesure inédite, qui devrait selon les autorités, renforcer le lien entre le parcours académique des étudiants algériens et leur insertion directe sur le marché du travail par le biais d’un CDI.

Le ministre, s’exprimant lors d’une conférence de presse, a précisé que ces contrats de travail ciblés seront mis en œuvre dans deux secteurs jugés stratégiques pour le pays : l’éducation et la santé. Ce choix reflète une approche bien pensée, fondée sur les besoins actuels du service public, et sur l’urgence de doter ces domaines essentiels de compétences jeunes et formées localement. Pour les étudiants algériens concernés, c’est l’assurance de ne pas attendre longtemps entre l’obtention de leur diplôme et la signature d’un CDI. En effet, le ministre a souligné que la transition vers l’emploi se fera directement à l’issue des études universitaires, sans passer par de longues démarches administratives ou des périodes d’inactivité.

Kamel Baddari a également précisé que cette nouvelle politique d’embauche concerne 13 % de l’ensemble des nouveaux inscrits dans les établissements de l’enseignement supérieur. Ce chiffre, s’il peut sembler modeste en proportion, représente tout de même une avancée notable et un changement de paradigme en matière de politique de l’emploi pour les jeunes diplômés. Pour les étudiants algériens, la perspective d’obtenir un CDI dans un délai aussi court constitue un tournant majeur. Cela répond aussi à une exigence récurrente de la jeunesse algérienne : accéder à un emploi stable sans devoir quitter le pays ou enchaîner des stages précaires.

Selon les explications du ministre, ce dispositif traduit l’engagement ferme de l’État à relier concrètement l’université à son environnement économique et social. Il s’agit, selon lui, d’un pas important pour aligner les formations universitaires sur les besoins réels du marché de l’emploi, tout en valorisant les compétences des étudiants algériens dans des postes pérennes. L’idée est de faire de l’université un levier actif pour l’intégration professionnelle, à travers l’offre directe de CDI à ceux qui viennent de terminer leur cycle d’études.

La stratégie du ministère semble donc double : d’une part, favoriser l’insertion professionnelle rapide des étudiants algériens en leur garantissant un CDI dans des secteurs sous tension, et d’autre part, donner une nouvelle image de l’université comme productrice directe de compétences prêtes à l’emploi. En cela, l’opération répond aussi à un objectif plus large de lutte contre le chômage des jeunes diplômés, et peut contribuer à atténuer le sentiment d’abandon souvent exprimé par les étudiants algériens après l’obtention de leur diplôme.

Le ministre n’a pas encore précisé les modalités concrètes de sélection des bénéficiaires de ces 40.000 CDI, ni les critères qui seront retenus pour attribuer ces postes. Toutefois, il est acquis que l’initiative s’adresse à ceux qui sont actuellement en début de parcours universitaire. Cela implique donc une planification à moyen terme, avec des embauches effectives prévues à partir des prochaines années, au fur et à mesure que les étudiants algériens concernés terminent leurs études.