Le Paludisme (Malaria) et la Diphtérie débarquent en Algérie : Tebboune intervient

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Algérie – Le ministère de la Santé a annoncé vendredi l’envoi d’une commission médicale dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, où des cas de diphtérie et de paludisme (Malaria) ont été signalés. Cette mission a été dépêchée sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en réponse à la situation sanitaire préoccupante dans ces régions du sud de l’Algérie.

Dans un communiqué officiel, le ministère a précisé que la commission est composée de médecins qualifiés, accompagnés d’un avion transportant d’importantes quantités de médicaments, de sérums antidiphtériques et de matériel de protection. Cette intervention vise à contenir la propagation de ces maladies et à garantir une prise en charge adéquate des personnes affectées. « Tous les cas ont été pris en charge selon les protocoles de soins en vigueur », rassure le ministère, tout en affirmant qu’un suivi quotidien de la situation est effectué à la fois au niveau central et local.

Les cas de diphtérie et de paludisme (Malaria) signalés dans ces wilayas du sud de l’Algérie sont considérés comme importés. Le ministère de la Santé a dépêché une première mission d’experts dès jeudi à Tamanrasset et In Guezzam. Ces experts avaient pour mission d’évaluer la situation sur place et d’acheminer un quota de médicaments, ainsi que des sérums antidiphtériques pour traiter les cas diagnostiqués. Le ministère a également annoncé qu’une deuxième mission sera envoyée dimanche dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar pour fournir davantage de médicaments et de sérums.

La distribution de ces produits n’est pas un événement exceptionnel. Le ministère a rappelé que les établissements de santé dans ces régions sont régulièrement approvisionnés en médicaments et sérums tout au long de l’année. Les quantités envoyées dans le cadre de ces missions d’urgence sont donc des compléments destinés à renforcer les stocks existants, afin de répondre à la crise sanitaire actuelle.

Abdelhak Saihi, ministre de la Santé, suit de près l’évolution de la situation, en étroite collaboration avec les autorités locales des wilayas concernées et les responsables des établissements de santé. Cette coordination entre le ministère et les autorités locales vise à s’assurer que toutes les ressources nécessaires sont disponibles pour contenir et traiter les cas de diphtérie et de paludisme.

L’Algérie, qui avait précédemment obtenu le certificat de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la lutte contre le paludisme, voit dans cette situation une nouvelle preuve de la nécessité de rester vigilant face aux maladies importées. Le ministère de la Santé a rappelé que les cas de paludisme enregistrés proviennent de pays étrangers, touchés par cette maladie, et non d’une résurgence locale. Cette distinction est importante, car elle montre que l’Algérie a, jusqu’à présent, réussi à contrôler le paludisme sur son territoire, même si elle doit désormais gérer des cas venus de l’extérieur.

La diphtérie, quant à elle, est une maladie respiratoire grave causée par une toxine bactérienne. Bien que rare grâce à la vaccination, elle peut réapparaître dans certaines conditions. L’intervention rapide des autorités de santé publique dans les wilayas touchées démontre leur détermination à limiter la propagation de la maladie et à protéger les populations locales.

Cette crise sanitaire dans le sud de l’Algérie met en lumière les défis constants auxquels le pays est confronté pour maintenir la santé publique dans des zones géographiquement éloignées et souvent moins desservies par les infrastructures de santé. Les autorités sanitaires, tout en travaillant à la résolution immédiate de cette situation, doivent aussi réfléchir à des solutions à long terme pour renforcer les systèmes de santé dans ces régions. Cela pourrait inclure un meilleur accès aux soins, la formation continue du personnel médical et une logistique plus réactive en cas d’épidémie ou de crise sanitaire.

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En attendant, le gouvernement et les autorités locales doivent continuer à collaborer étroitement pour assurer une réponse rapide et efficace à cette situation, tout en veillant à ce que les protocoles de soins soient respectés pour éviter tout risque d’aggravation. Cette mobilisation massive illustre la volonté des autorités algériennes de protéger les citoyens et d’empêcher que ces foyers d’infection ne prennent de l’ampleur.