Immigration – Algérie visas et voyages – Le phénomène du plagiat ne semble jamais prendre fin ! Lors de l’inauguration d’une nouvelle aérogare à l’aéroport de Casablanca au Maroc, les autorités marocaines ont suscité l’indignation des internautes en utilisant le portrait d’une artiste algérienne décédée.
Il s’agit de Saloua, de son vrai nom Fettouma Lemitti, une icône de la chanson algérienne des années 1970 et 1980. Décédée en décembre 2021 à l’âge de 86 ans des suites d’une longue maladie, elle a marqué l’histoire musicale de l’Algérie avec son talent dans le genre hawzi et la variété algérienne.
Les internautes algériens ont exprimé leur indignation face à cette appropriation de l’artiste et de sa tenue traditionnelle par les autorités marocaines. « Ils s’approprient tout ce qui est algérien, c’est incroyable », a commenté une internaute. « Ils nous copient trop, c’est leur passion », a ajouté un autre internaute.
Cette affaire de plagiat lors de l’inauguration de l’aérogare au Maroc soulève des questions sur le respect des droits artistiques et culturels. Les artistes méritent d’être honorés et reconnus pour leur contribution à la culture et à l’identité d’un pays. Le plagiat ne fait que dévaloriser leur travail et ternir leur héritage.
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Il convient de rappeler que Saloua a commencé sa carrière en 1952 à la radio Alger, où elle animait une émission destinée aux enfants. Par la suite, elle s’est rendue à Paris pour devenir l’animatrice de la première émission dédiée aux femmes arabes diffusée sur une radio française. Sa rencontre avec le compositeur Lamraoui Missoum a marqué un tournant dans sa carrière. En 1962, elle enregistre son premier titre, « Lalla Amina », qui connaîtra un grand succès et se classera troisième des ventes de la célèbre maison de disques Pathé Marconi.
Grâce à sa voix exceptionnelle et à sa culture musicale, Saloua a perfectionné son art et s’est imposée dans le domaine de la chanson après l’indépendance de l’Algérie. Elle a notamment collaboré avec des compositeurs renommés tels que Mahboub Bati et Boudjemia Merzak, qui deviendra son époux. Saloua est également connue pour avoir animé la première version de l’émission « Alhan oua Chabab » aux côtés de Maâti Bachir. Son talent dans l’interprétation du hawzi lui a valu d’être considérée comme la digne héritière de Fadhila Dziria après le décès de cette dernière.
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