Le premier salon de l’Algérie à Lyon victime de son succès

Salon Algérie Lyon

Le Groupama Stadium de Lyon a connu une affluence inattendue ce week-end à l’occasion du tout premier salon de l’Algérie organisé par le CAFAF (Collectif des Associations Franco-Algériennes de France), un événement culturel inédit qui avait pour ambition de rapprocher les cultures, mais qui a très vite été rattrapé par son immense succès.

Dès les premières heures de la journée de samedi, les files d’attente se sont allongées devant les portes du site, avec des visiteurs venus en nombre, parfois de très loin, pour découvrir ce que le salon de l’Algérie à Lyon avait à offrir. Mais la capacité d’accueil a été rapidement dépassée. Les 4 500 places disponibles au sein des salons du stade ont été prises d’assaut en un temps record, forçant les organisateurs à refuser l’entrée à des milliers de personnes.

La frustration s’est fait sentir à mesure que la foule grandissait, espérant accéder à l’intérieur du salon. À Lyon, l’enthousiasme pour l’Algérie ne s’est pas démenti, bien au contraire. Le salon s’est transformé en un symbole d’une diaspora attachée à ses racines, prête à braver la foule pour un moment de partage. Des visiteurs se sont retrouvés bloqués à l’extérieur, certains sans billet, d’autres avec, mais tous unis dans la déception de ne pas pouvoir franchir les portes. Le salon de l’Algérie à Lyon a donc, paradoxalement, été victime de l’engouement qu’il a suscité. Les organisateurs, dépassés, ont été contraints de calmer des visiteurs excédés, tandis que des tensions éclataient sporadiquement. Ce salon, pourtant soigneusement préparé, a révélé l’ampleur de l’intérêt qu’il suscite, confirmant qu’à Lyon, la culture de l’Algérie mobilise bien plus qu’on ne l’aurait imaginé.

Sous le patronage de Monsieur Abdelaziz Mayouf, Consul Général d’Algérie à Lyon, le salon s’inscrivait dans une démarche claire : mettre en lumière la richesse du patrimoine algérien à travers ses produits, sa gastronomie, son art et son histoire. Le programme, réparti sur trois jours, était ambitieux et diversifié. Il comprenait notamment des conférences sur les droits successoraux et les réformes fiscales, des projections de films algériens, des interviews exclusives, des concerts et des moments de convivialité autour de repas traditionnels. Pour le dernier jour, ce dimanche 25 mai 2025, les visiteurs pourront assister à une conférence sur le droit des successions dès 10h00, suivie d’une autre sur les réformes fiscales à 11h00, avant de partager un repas à 12h00.

L’après-midi sera consacré au cinéma algérien avec plusieurs projections et interviews autour de films comme ceux de Bachir Derrais ou Aznar, distribués par Diane Prod et portés par la voix de Kamel Aknouche. À 16h00, les fans de téléréalité auront le plaisir de retrouver Ilyess, ancien candidat de Koh Lanta, avant de vibrer au rythme du groupe musical Layali à partir de 17h00. Le salon de l’Algérie fermera ses portes au public à 20h00. Mais dans les esprits, cette première édition laissera une empreinte durable.

Ce premier salon de l’Algérie à Lyon, à la fois miroir de la diversité et carrefour de la mémoire, devra, pour ses futures éditions, envisager des lieux plus vastes, des logistiques plus robustes, pour permettre à chacun de participer sans frustration. Car si le salon a rencontré ses limites physiques, il a aussi prouvé que l’Algérie à Lyon avait bel et bien trouvé son public.