Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a dribblé toute le monde avec une décision inattendue, et pour le moins fracassante.
En effet, l’Algérie a récemment annoncé une élection présidentielle anticipée, prévue pour le 7 septembre 2024, soit trois mois avant la date initialement prévue. Cette décision fracassante, prise lors d’une réunion présidée par le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune, a été annoncée dans un communiqué publié par la présidence de la République. Cette réunion a rassemblé diverses personnalités politiques et institutionnelles importantes, notamment le Premier ministre, les présidents des deux chambres du Parlement, le chef d’état-major de l’armée et le président de la Cour constitutionnelle.
Alors que le mandat d’Abdelmadjid Tebboune devait expirer en décembre de cette année, l’annonce d’une élection anticipée suscite des interrogations quant aux motivations et aux enjeux qui sous-tendent cette décision. Aucune raison explicite n’a été avancée pour justifier cette avance de date, et le président Tebboune n’a pas encore annoncé s’il envisageait de se présenter pour un second mandat.
Il est à signaler que, la dernière élection présidentielle, qui a vu la victoire d’Abdelmadjid Tebboune avec 58% des voix en décembre 2019, avait été organisée dans un climat de contestation populaire sans précédent. Cette élection avait marqué la transition après le départ d’Abdelaziz Bouteflika, contraint à la démission en 2019 suite à la pression exercée par l’armée et le mouvement de protestation populaire connu sous le nom de Hirak. Abdelaziz Bouteflika, qui avait dirigé le pays pendant près de deux décennies, est décédé en septembre 2021.
Tebboune frappe fort avec une autre décision fracassante
Dans un geste audacieux et déterminé, le président Tebboune a récemment complété l’architecture des instances destinées à encadrer les investissements en Algérie. Cette démarche marque une étape décisive dans les efforts visant à lever les entraves bureaucratiques et à lutter contre la corruption, qui ont longtemps entravé le développement économique du pays. La mise en place de la Haute Commission Nationale des Recours Relatifs à l’Investissement constitue ainsi la dernière pierre à l’édifice, offrant une nouvelle « arme » au président dans sa lutte contre ces fléaux.
Cette nouvelle institution, annoncée lors d’une réunion présidée par Tebboune lui-même, a pour mission principale de trancher les recours présentés par les investisseurs. Elle se veut être une force neutre et impartiale, chargée de protéger les intérêts des investisseurs contre toute forme de dérapage bureaucratique ou de corruption. Consciente de l’importance cruciale de cette commission, la présidence de la République a confié sa direction à Boualem Boualem, le directeur de cabinet du président, afin de garantir son indépendance et son efficacité.
Cette décision stratégique vise à éviter les interférences potentielles et à assurer que les investisseurs obtiennent justice de manière rapide et équitable. La Haute Commission des Recours se présente ainsi comme une « Cour d’appel » dédiée à l’investissement, dirigée par un magistrat de formation, offrant ainsi aux investisseurs la garantie d’une protection contre toute injustice.
Pour Tebboune, cette initiative envoie un signal fort aux investisseurs nationaux et internationaux, affirmant que l’État algérien est résolument engagé à les soutenir et à les protéger. Dans un contexte où l’émergence d’une nouvelle Algérie forte et prospère dépend largement des investissements productifs, cette nouvelle institution vient renforcer la confiance des investisseurs et stimuler leur engagement dans le pays.
Lors de l’installation de la Haute Commission, Tebboune a souligné l’importance cruciale de ce domaine pour l’avenir économique de l’Algérie. Il a salué les efforts déployés par le Conseil du Renouveau Économique Algérien pour stimuler l’investissement, diversifier l’économie nationale et réduire la dépendance aux hydrocarbures.
Cependant, le président est conscient que certains obstacles persistent, notamment la bureaucratie et la corruption, qui entravent encore le plein potentiel des investissements dans le pays. Depuis son accession à la présidence, Tebboune a entrepris une série de réformes audacieuses pour combattre ces fléaux, notamment la réactivation du poste de médiateur de la République et la mise en place de mesures visant à simplifier les procédures administratives.
Malgré ces efforts, des vestiges de l’ancien régime persistent, ce qui freine encore l’émergence de la nouvelle Algérie. C’est pourquoi Tebboune a décidé de frapper encore plus fort avec la mise en place de cette Haute Commission de Recours, une « arme » de destruction massive contre la bureaucratie et la corruption, démontrant ainsi son engagement indéfectible à créer un environnement propice aux investissements et à assurer la prospérité économique de l’Algérie.
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