Le projet du Métro aérien à Alger prend forme : tous les détails dévoilés 

métro aérien Alger

Annoncé depuis plusieurs années, le projet de monorail d’Alger, aussi appelé métro aérien, semble enfin prendre forme. Après de nombreuses études et consultations, les autorités algériennes paraissent déterminées à relancer cette initiative qui pourrait révolutionner le paysage urbain de la capitale. Face à une congestion routière chronique et à un besoin pressant de solutions alternatives, ce projet s’annonce comme une bouffée d’oxygène pour les habitants d’Alger.

Avec un tracé total de 67 km, le monorail sera structuré autour de deux axes majeurs : la première ligne reliera le Palais des Expositions (Safex) à Sidi Abdallah, tandis que la deuxième s’étendra d’Oued Smar à Bir Touta. Ces lignes se croiseront à la future gare multimodale de Bir Mourad Raïs, un point névralgique destiné à faciliter les correspondances avec le métro et le tramway. Ce choix stratégique vise à optimiser l’interconnexion des différents moyens de transport pour une mobilité plus fluide.

« Nous avons constaté un besoin réel de soulagement du trafic à Alger », a expliqué un responsable de China Railway Construction Corporation (CRCC), l’entreprise chinoise en charge du projet. Cette société, présente en Algérie depuis 17 ans, est spécialisée dans les infrastructures de transport et a déjà réalisé plusieurs projets similaires à travers le monde. Selon ses représentants, le monorail d’Alger sera conçu pour minimiser l’impact au sol, tout en offrant une solution de transport rapide et efficace.

Le PDG du groupe Transports terrestres de voyageurs (Transtev), Rachid Ouazzane, a également précisé que la construction du métro aérien à Alger présente plusieurs avantages. « Sa mise en place sera rapide, estimée à trois ans, et son infrastructure aérienne limitera les perturbations urbaines », a-t-il affirmé. Ce projet pourrait donc se concrétiser dans un délai relativement court, une fois les dernières étapes validées.

Toutefois, si les promesses sont encourageantes, le projet reste encore en phase d’étude. En avril 2023, le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, avait évoqué une autre version du monorail reliant la Safex à Zéralda, passant par des quartiers stratégiques comme Saïd Hamdine et Ben Aknoun. Il avait toutefois souligné que ce tracé restait à l’étude et qu’aucune décision finale n’avait été prise.

Le principal défi de ce projet réside dans son financement. Si l’implication d’un acteur majeur comme CRCC rassure quant à la faisabilité technique, le coût et les modalités de financement doivent encore être détaillés. Les autorités algériennes devront arbitrer entre différentes options, qu’il s’agisse d’un financement public, de partenariats public-privé ou de crédits internationaux.

En attendant une officialisation du projet et une date de lancement concrète, les habitants d’Alger restent dans l’expectative. Si ce métro aérien voit le jour, il pourrait non seulement transformer le quotidien de milliers de citoyens en réduisant les embouteillages, mais aussi moderniser l’image de la capitale algérienne. Avec un réseau routier saturé et des solutions de transport public insuffisantes pour répondre à la demande, le monorail s’impose comme une réponse nécessaire et attendue.

Ce projet ambitieux, qui pourrait redessiner la mobilité urbaine à Alger, est donc scruté avec intérêt. Si toutes les conditions sont réunies, il est fort probable que d’ici quelques années, les Algériens puissent enfin voir un métro aérien survoler la capitale, apportant une nouvelle dynamique à la ville et un souffle d’innovation dans les transports publics du pays.

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