Alger connaîtra en 2025 le lancement d’un projet d’infrastructure majeur qui promet de transformer le paysage économique et social du pays. Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a annoncé que les travaux de la ligne ferroviaire reliant Alger à Tamanrasset débuteront au cours de l’année. Ce projet stratégique, placé sous la haute priorité du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vise à relier le nord et le sud du pays par un réseau ferroviaire moderne, facilitant ainsi le transport des marchandises et des voyageurs à travers les vastes territoires algériens.
Les premières phases du chantier du fameux train reliant Alger à Tamanrasset commenceront avec le tronçon reliant Boughezoul à Ksar El Boukhari dans les jours à venir, tandis que les autres segments suivront progressivement tout au long de l’année. L’enjeu économique de cette infrastructure est considérable, notamment en raison du développement croissant des investissements dans les wilayas du sud, où les secteurs de l’agriculture et des ressources minières connaissent une forte expansion. La mise en place d’un réseau ferroviaire performant facilitera non seulement l’acheminement des marchandises, mais renforcera également les échanges commerciaux entre les différentes régions du pays, réduisant ainsi les coûts logistiques pour les entreprises et améliorant la mobilité des citoyens.
En parallèle, le ministère des Travaux publics avance rapidement sur les projets de lignes minières, notamment celle reliant le gisement de Gara Djebilet, situé à Tindouf, à Béchar. Selon les prévisions du ministère, cette ligne pourrait être livrée avant même la fin de la période contractuelle initialement prévue, possiblement d’ici la fin de l’année. Un autre projet clé concerne le complexe de phosphate à l’est du pays, dont la ligne ferroviaire associée devrait être achevée au premier semestre 2027. Ces infrastructures visent à exploiter pleinement le potentiel minier du pays en facilitant le transport des matières premières vers les zones industrielles et les ports pour l’exportation.
Concernant l’expansion du port de Djendjen, dans la wilaya de Jijel, les travaux avancent également avec la livraison de 27 kilomètres d’extension. De nouveaux segments seront réceptionnés dès cette année, tandis que d’autres parties du projet s’étendront jusqu’en 2026. L’amélioration des capacités portuaires s’inscrit dans une dynamique plus large de modernisation des infrastructures de transport afin d’augmenter la compétitivité des exportations algériennes.
Le secteur routier n’est pas en reste, avec des avancées notables sur plusieurs projets d’autoroutes et de voies rapides. Le ministre a confirmé que le tunnel autoroutier reliant Batna à l’autoroute Est-Ouest sera achevé d’ici la fin du premier semestre 2025, apportant une solution efficace à la congestion routière et facilitant les échanges économiques dans la région. Par ailleurs, les travaux sur le tronçon de Guelma reprendront cette année, avec une série d’autres extensions programmées pour 2026.
Lors d’une réunion avec les directeurs des travaux publics de différentes wilayas, le ministre a insisté sur la nécessité d’améliorer la gestion des projets en veillant à une planification rigoureuse et à une exécution conforme aux délais contractuels. Il a souligné l’importance d’une préparation minutieuse des cahiers des charges afin d’assurer une meilleure adéquation entre les besoins des infrastructures et les offres des soumissionnaires. Une approche plus stricte dans la conception et la gestion des projets permettra de réduire les dépassements budgétaires et d’accélérer la livraison des infrastructures.
La qualité des travaux constitue également un enjeu central, notamment dans les régions du sud où les conditions climatiques extrêmes nécessitent l’adoption de matériaux résistants à la chaleur et au sable. Le ministère envisage d’intégrer des solutions d’ingénierie innovantes pour prolonger la durabilité des infrastructures et réduire les coûts d’entretien à long terme.
En ce qui concerne la modernisation du réseau routier, le ministre a mis en avant la nécessité de définir des priorités stratégiques pour la duplication des routes. Les critères retenus pour ces projets incluent l’intensité du trafic, la proportion de poids lourds et l’importance stratégique des axes concernés dans le réseau national. Une étude approfondie est en cours afin de planifier les futures extensions selon un ordre de priorité optimal.
À travers ces projets, l’Algérie ambitionne de renforcer son réseau d’infrastructures et de soutenir son développement économique en facilitant les échanges interrégionaux. La mise en place de corridors de transport performants devrait permettre au pays de mieux exploiter ses ressources naturelles et d’améliorer la connectivité entre ses différentes régions. Le lancement effectif du projet ferroviaire Alger-Tamanrasset en 2025 marque ainsi une étape décisive dans cette dynamique, confirmant l’engagement des autorités à investir dans des infrastructures modernes et adaptées aux besoins des citoyens et des entreprises.
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