Le projet du siècle officiellement lancé en Algérie

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Un tournant historique vient d’être amorcé en Algérie avec la pose de la première pierre d’un projet d’envergure qui redessine les ambitions énergétiques du pays. Sous la supervision du ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, la commune d’El Abadla, située dans la wilaya de Béchar, a vu naître un chantier colossal : une centrale solaire photovoltaïque d’une capacité impressionnante de 80 mégawatts. Ce projet ne constitue pas seulement une avancée technologique, il s’inscrit dans une stratégie nationale ambitieuse visant à propulser l’Algérie vers une économie durable et moins dépendante des hydrocarbures.

S’étalant sur une superficie de 160 hectares, cette centrale solaire sera réalisée en deux phases. Les premières mises en service sont prévues entre décembre 2025 et janvier 2026. Un calendrier serré, mais essentiel pour garantir une transition énergétique efficace et rapide. L’objectif est clair : renforcer le réseau électrique régional grâce à une source d’énergie propre, tout en réduisant significativement les émissions de dioxyde de carbone et la dépendance aux énergies fossiles. Un projet qui s’inscrit dans une démarche globale de modernisation et d’indépendance énergétique du pays.

Ce chantier fait partie d’un programme national encore plus vaste : la construction de 15 centrales solaires photovoltaïques à travers 12 wilayas. Au total, c’est une capacité impressionnante de 3 200 mégawatts qui sera injectée dans le réseau national. Béchar, M’Sila, Bordj Bou Arréridj, Batna, Laghouat, Ghardaïa, Tiaret, El Oued, Touggourt, El M’Ghair, Biskra et Oulad Djellal seront les principaux bénéficiaires de cette transformation majeure, qui marque le passage vers une Algérie plus verte et plus durable.

L’impact environnemental et économique de ce projet est significatif. La centrale solaire d’El Abadla permettra de réduire les émissions de dioxyde de carbone de près de 1,3 million de tonnes par an. En plus de son bénéfice écologique, elle prévoit la création de 400 emplois pendant la phase de construction, ainsi que 39 postes permanents lors de son exploitation. Un levier économique non négligeable pour la région, qui bénéficiera également d’un afflux d’investissements et d’une montée en compétences techniques pour les travailleurs locaux.

Dotée de technologies de pointe, la centrale sera équipée de systèmes de surveillance et de contrôle avancés, garantissant une gestion efficace de la production d’énergie. Un système de nettoyage automatique des panneaux solaires assurera une performance optimale sur le long terme, maximisant ainsi le rendement de l’installation. Cette infrastructure sera reliée au réseau national via une station de transformation de 30/60 kilovolts, garantissant une distribution stable et efficace de l’énergie produite.

Lors de la cérémonie, le ministre Mohamed Arkab a souligné l’importance de ce projet dans le cadre des ambitions énergétiques de l’Algérie. Il a mis en avant l’engagement du pays à développer des solutions durables et à réduire son empreinte carbone. La collaboration entre les différents acteurs du secteur de l’énergie a été saluée, soulignant la volonté collective de faire de ce projet un succès retentissant. Cette initiative, qualifiée de tournant historique, est une étape clé vers un futur énergétique plus sûr et plus propre.

L’Algérie, riche de son potentiel solaire exceptionnel, ambitionne de se positionner comme un leader régional dans le domaine des énergies renouvelables. Avec des projets comme celui d’El Abadla, le pays prouve qu’il est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs en matière de transition énergétique. Ce projet n’est pas simplement une infrastructure supplémentaire, il représente un véritable tournant dans la manière dont l’Algérie envisage son avenir énergétique et écologique. Il s’agit d’une révolution silencieuse mais déterminante, qui ouvrira la voie à de nouvelles opportunités, à la fois pour le pays et pour ses citoyens.

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