Récemment, des rumeurs circulant prétendaient que la direction de la Caisse Nationale de Retraite refusait de verser les pensions de retraite à certains retraités algériens. Cependant, des sources internes du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, interrogées par DNAlgérie, ont catégoriquement démenti ces allégations, attribuant plutôt le non-paiement des pensions à une autre cause : l’absence de dépôt du certificat de vie.
Selon ces sources bien informées, la Caisse de Retraite suspend temporairement les paiements des pensions lorsque les retraités concernés ne déposent pas leur certificat de vie auprès des agences de la caisse. Le certificat de vie est un document standard demandé régulièrement par la direction de la caisse pour garantir que les bénéficiaires sont toujours en vie et éligibles à recevoir leur pension de retraite.
Un responsable au sein dudit ministère a souligné que la procédure de demande du certificat de vie se fait progressivement, avec une sélection périodique de catégories spécifiques de retraités contactés pour le dépôt de ce document. Une fois contactés, les retraités ont un délai de trois mois pour déposer leur certificat de vie. Si ce délai est dépassé sans que le document soit déposé, la Caisse Nationale de Retraite suspend temporairement le processus de paiement des pensions jusqu’à ce que le certificat soit fourni.
Il est important de noter que cette mesure vise à garantir la fiabilité des données et à éviter les paiements injustifiés ou frauduleux. Avec plus de trois millions quatre cent mille retraités recensés, la Caisse Nationale de Retraite gère une importante masse de bénéficiaires. Pour assurer une gestion efficace et transparente des fonds, des procédures strictes sont mises en place, y compris la vérification régulière de l’éligibilité des bénéficiaires à recevoir leur pension.
En outre, il a été souligné que la Caisse Nationale de Retraite a alloué un fonds financier substantiel d’environ dix-huit milliards de centimes pour couvrir les augmentations approuvées par le Président de la République dans les pensions. Ces augmentations, dont les pourcentages varient de dix à quinze pour cent, seront rétroactives à partir de mai, assurant ainsi un soutien financier accru aux retraités du pays.
Pensions de retraite en France : des retraités algériens accusés à tort
Dans une récente affaire en France, un groupe de retraités algériens s’est trouvé injustement sous les feux des projecteurs concernant leurs pensions de retraite. Moins de 400 pensionnés, âgés de plus de 95 ans et résidant en Algérie, ont eu du mal à prouver leur identité, mais cela ne constitue en aucun cas une preuve de fraude sociale généralisée impliquant les retraites françaises.
Renaud Villard, directeur général de la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse (CNAV), a commenté la situation : « Il y avait un double fantasme. D’une part, croire qu’il y avait des centaines de milliers de faux centenaires algériens, et d’autre part, croire qu’ils percevraient frauduleusement des pensions françaises. » Face à ces allégations, la CNAV a diligenté une enquête méticuleuse pour démêler cette situation complexe. Après un examen approfondi, il a été établi qu’il y avait « moins de 1 000 » centenaires pensionnés en Algérie dans les registres de la CNAV, sur un total de 340 000 bénéficiaires de pensions.
Cette affaire met en lumière les préjugés et les suspicions injustes auxquels sont confrontés de nombreux retraités algériens en France. Les retraités âgés de plus de 95 ans, résidant en Algérie, ont été particulièrement visés par ces accusations, bien que la réalité soit bien moins sensationnelle que ce que certains pouvaient imaginer.
Pour bon nombre de ces retraités algériens, l’obtention de leur pension de retraite française est une question de survie. Après des décennies de travail et de contributions au système de retraite français, ils comptent sur ces paiements pour subvenir à leurs besoins quotidiens et assurer leur bien-être à un âge avancé.
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