Un changement discret mais significatif vient d’être instauré par l’Équateur : les voyageurs algériens doivent désormais se munir d’un visa de transit avant tout passage par un aéroport équatorien. Cette décision, annoncée par The Guardian le 21 juin, concerne précisément les voyageurs algériens, qu’ils soient en simple escale ou en transit vers une autre destination, et même s’ils ne quittent jamais la zone internationale de l’aéroport.
Jusqu’à récemment, les voyageurs algériens n’avaient pas besoin de visa pour effectuer un transit en Équateur, à condition de ne pas franchir la zone de transit. Ce privilège, qui s’appliquait à 45 nationalités différentes, n’est plus d’actualité. L’Équateur a mis fin à cette exemption sans préavis détaillé, imposant désormais un visa de transit – connu localement sous le nom de Visa de Transeúnte – à tous les voyageurs algériens concernés.
Concrètement, cela signifie qu’un citoyen algérien en route vers un autre pays d’Amérique du Sud, ou même vers une autre destination via une escale en Équateur, devra obtenir ce visa de transit équatorien à l’avance. Le simple fait de rester dans la zone internationale de l’aéroport ne suffit plus à écarter cette exigence. Cette règle s’applique sans exception à tous les Algériens, qu’ils soient en transit pour quelques heures ou pour une nuit.
La source The Guardian précise que cette nouvelle mesure s’applique à l’ensemble des 45 pays désormais exclus de l’exemption de visa de transit par l’Équateur. Parmi eux, plusieurs nations africaines figurent sur la liste, dont l’Algérie, ce qui accentue les contraintes administratives pour de nombreux passagers issus du continent.
Il est important de souligner que les voyageurs algériens qui se contentaient autrefois de transiter sans visa à travers l’un des aéroports internationaux de l’Équateur devront réajuster leur plan de voyage. Désormais, aucune dérogation n’est prévue, et les autorités équatoriennes exigent que les voyageurs algériens déposent une demande de visa de transit avant leur départ. Cela implique un changement de comportement pour les agences de voyage, les compagnies aériennes, mais surtout pour les voyageurs algériens eux-mêmes, qui devront anticiper davantage leurs démarches administratives.
En imposant un visa de transit aux voyageurs algériens, l’Équateur inscrit son action dans une tendance de durcissement des politiques migratoires, notamment en matière de contrôle aux frontières aéroportuaires. Le visa de transit devient ainsi une exigence incontournable, même pour les voyageurs algériens qui ne font qu’un bref arrêt dans le pays.
Les autorités équatoriennes n’ont pas encore précisé les conditions exactes d’obtention du visa de transit pour les voyageurs algériens, ni le délai de traitement moyen. Il est donc conseillé aux ressortissants algériens concernés de consulter les services consulaires équatoriens compétents bien avant leur départ. En attendant de nouvelles informations, la prudence reste de mise pour tout voyage impliquant un passage par l’Équateur.
Ce changement de politique peut paraître technique, mais il impacte concrètement la liberté de mouvement des voyageurs algériens. La nécessité d’un visa de transit, imposée par l’Équateur, oblige désormais les ressortissants originaires d’Algérie à intégrer une étape supplémentaire dans la planification de leurs itinéraires internationaux, même s’ils ne comptent pas séjourner dans le pays.