Les Algériens vivant en France, tout comme l’ensemble des Français et des résidents sur le territoire, sont concernés par une avancée législative majeure adoptée récemment à l’Assemblée nationale. En effet, la commission des Affaires sociales a voté, vendredi 2 mai 2025, un texte historique instaurant une nouvelle procédure d’aide à mourir, une décision qui impacte directement la population de la France, y compris les Algériens nombreux à y résider. Cette mesure marque un tournant décisif dans la manière dont la société française envisage la fin de vie, et les Algériens en France seront, eux aussi, inclus dans cette nouvelle disposition, au même titre que tous les autres résidents.
Le texte, porté par le député Olivier Falorni du groupe MoDem, a été adopté par 28 voix pour, 15 contre et une abstention. Il a reçu le soutien des groupes de gauche ainsi que des députés macronistes, tandis que Les Républicains et le Rassemblement national s’y sont opposés. L’adoption du projet de loi représente une avancée dans le cadre du débat national sur l’euthanasie et le suicide assisté. Désormais, en France, les Algériens, comme tous les citoyens majeurs, auront accès à une aide à mourir sous conditions strictes, ouvrant ainsi une nouvelle page dans la politique de santé publique du pays.
L’article central du texte détaille les cinq critères cumulatifs pour bénéficier de cette aide à mourir. Il faut avoir au moins 18 ans, être de nationalité française ou résider légalement en France, ce qui inclut donc les Algériens établis dans l’Hexagone. Il faut également être atteint d’une affection grave et incurable, en phase avancée ou terminale, et que cette pathologie engage le pronostic vital. Le patient concerné doit souffrir physiquement ou psychologiquement d’une manière jugée insupportable ou réfractaire aux traitements disponibles, et il doit être en mesure d’exprimer librement et en toute lucidité sa volonté de recourir à cette démarche. Ce dispositif ne fait aucune distinction entre nationalités étrangères résidant en France : les Algériens, souvent confrontés à des pathologies lourdes, sont donc bien inclus dans ce périmètre.
Ce projet de loi s’inscrit dans un ensemble plus large porté par la ministre de la Santé, Catherine Vautrin. En plus du texte sur l’aide à mourir, une autre proposition relative aux soins palliatifs, défendue par Annie Vidal du parti Renaissance, avait déjà été approuvée à l’unanimité en avril. Ces deux textes complémentaires forment le socle de la future législation sur l’accompagnement des malades en fin de vie. Le processus législatif va se poursuivre dès le 12 mai pour une durée de deux semaines, avec un vote solennel prévu le 29 mai, moment où la loi pourrait définitivement entrer dans le droit français.
Sur les réseaux sociaux, cette avancée a été saluée comme une victoire historique. La députée Mathilde Panot, cheffe de file de La France Insoumise, a souligné que cette loi concrétise une liberté fondamentale, celle de disposer de son corps jusqu’au dernier souffle. Cette perspective rejoint aussi les préoccupations de nombreux Algériens vivant en France, notamment ceux confrontés à des maladies terminales ou à des souffrances physiques insupportables. Le droit à l’aide à mourir pourrait ainsi offrir une alternative encadrée, éthique et humaine, pour les patients qui ne souhaitent plus subir la dégradation progressive de leur état.
La France, en ouvrant ce droit, s’aligne sur d’autres pays européens ayant déjà adopté des lois similaires, comme la Belgique, les Pays-Bas ou la Suisse. Pour les Algériens de France, cette loi pourrait avoir un écho particulier, car elle introduit dans le débat public une réflexion profonde sur la dignité humaine, la liberté individuelle et le droit de choisir sa fin. La communauté algérienne, qui représente l’une des plus importantes diasporas en France, est donc directement concernée par ce bouleversement législatif. Beaucoup, touchés par la maladie ou ayant des proches dans ces situations, pourraient se retrouver confrontés à cette possibilité, désormais encadrée par des règles précises.
Ainsi, l’adoption de ce texte sur l’aide à mourir consacre un nouveau droit pour tous ceux qui vivent en France, y compris les Algériens. Ce choix, à la fois personnel et intime, devient désormais une option encadrée, dans le respect de critères médicaux stricts et d’un accompagnement adapté. La suite du processus législatif sera suivie avec attention, notamment par les familles concernées, les professionnels de santé et les associations. Car cette loi, en redéfinissant les contours de la fin de vie, introduit une nouvelle réalité pour des milliers de personnes, Français comme Algériens, vivant en France.