Chaque année, le rapport mondial du bonheur lève le voile sur une question essentielle : où vit-on le mieux sur cette planète ? En 2025, la réponse ne surprendra pas vraiment pour certains pays, mais pour d’autres, elle réserve quelques surprises. Le 20 mars, l’ONU a publié son classement, basé sur des critères tels que le PIB par habitant, le soutien social, l’espérance de vie en bonne santé, la liberté individuelle, la générosité et la perception de la corruption. Et cette fois-ci, l’Algérie a marqué des points. Quel est donc le classement des Algériens, parmi les peuples les plus heureux au monde ?
Avec un score de 5.4 sur 10, le pays grimpe à la 84ᵉ place mondiale, devançant ainsi tous ses voisins maghrébins. Le Maroc, par exemple, se retrouve 112ᵉ avec 4.9, tandis que la Tunisie occupe la 113ᵉ place avec 4.8. Mais que signifie réellement cette montée dans le classement ? Un bonheur tangible ressenti par la population, ou un simple chiffre sur le papier ?
Algériens, peuples les plus heureux au monde : les atouts de l’Algérie
Car l’Algérie, malgré ses défis, possède un ingrédient que d’autres nations envient : une solidarité ancrée dans la culture. Un chiffre du rapport en atteste : 52 % des Algériens déclarent avoir aidé un étranger au cours du mois dernier. Dans les rues animées d’Alger, dans les cafés bondés d’Oran ou au cœur des oasis du Sud, une chose est certaine : ici, le bonheur ne se mesure pas seulement à la richesse matérielle, mais aussi à la force des liens humains.
Sur le continent africain, l’Algérie se hisse au troisième rang des pays les plus heureux, juste derrière l’île Maurice (78ᵉ) et la Libye (79ᵉ). Une position qui peut étonner certains, car si les défis économiques existent, l’esprit communautaire et l’entraide restent des piliers du quotidien. Peut-être est-ce là l’une des raisons pour lesquelles le bonheur en Algérie ne s’effondre jamais complètement, même face aux tempêtes.
Pendant ce temps, la Finlande conserve son statut de pays le plus heureux du monde, et ce, pour la huitième année consécutive. Ses habitants, réputés pour leur sérénité et leur connexion profonde avec la nature, semblent avoir trouvé la recette parfaite du bien-être. Juste derrière, on retrouve le Danemark, l’Islande et la Suède, ces pays nordiques où l’équilibre entre travail et vie privée est devenu un véritable art de vivre.
Mais tout le monde ne peut pas en dire autant. Les États-Unis plongent à la 24ᵉ place, leur plus bas classement depuis la création de ce rapport en 2012. Un contraste frappant avec leur image de pays du rêve et des opportunités. Que s’est-il passé ? Entre la montée des inégalités, la défiance envers les institutions et une société de plus en plus fragmentée, l’Amérique semble avoir perdu une partie de son optimisme.
Autre surprise : le Costa Rica et le Mexique font leur entrée dans le top 10 des pays les plus heureux. Ici, point de PIB mirobolant ou d’infrastructures ultramodernes, mais un mode de vie où la famille, la convivialité et la joie simple d’un coucher de soleil sur l’océan comptent bien plus que l’épaisseur du portefeuille.
La France, elle, stagne à la 33ᵉ place, toujours à la traîne derrière la Suisse (13ᵉ), la Belgique (14ᵉ) et le Canada (18ᵉ). Trop de pression, trop de doutes, pas assez de certitudes ? Le bonheur hexagonal semble toujours jouer à cache-cache avec une société en perpétuelle quête de mieux.
Et tout en bas du classement, l’Afghanistan, dernier de la liste, où le bonheur semble être un mirage inatteignable. Guerre, instabilité, pauvreté : là-bas, l’idée même de bonheur paraît parfois hors de portée.
Alors, que retenir de ce rapport 2025 ? Que le bonheur ne se limite pas à la richesse ou aux infrastructures modernes, mais qu’il réside aussi, et surtout, dans la manière dont une société prend soin des siens. En Algérie, malgré les difficultés, les Algériens sont heureux, et le bonheur se nourrit de sourires partagés, de solidarité et de cette chaleur humaine qui ne se laisse jamais totalement éteindre. Peut-être est-ce cela, après tout, la véritable richesse.
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