Immigration : les diplomés en médecine désormais bloqués en Algérie ? La polémique enfle

Les diplomés en médecine désormais bloqués en Algérie ? La polémique enfle

Immigration – Algérie visas et voyages  – La question du blocage des diplomés en médecine en Algérie suscite de plus en plus de controverses. Bien que l’officialisation de cette mesure n’ait pas encore eu lieu, la polémique ne cesse de s’amplifier.

Selon les informations relayées par le média « TSA », les diplômés en médecine en Algérie se voient désormais refuser la certification de leur diplôme par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, bien que aucune annonce officielle n’ait été faite en ce sens. Cette décision semble être motivée par le souhait des autorités algériennes de lutter contre la fuite des médecins du pays vers l’étranger.

Il est important de noter qu’à l’heure actuelle, plus de 10 000 médecins formés en Algérie exercent en France, ce qui motive les autorités algériennes à mettre un frein à ce phénomène.

Dans une lettre adressée au ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, le Syndicat national des médecins (SNM-UGTA) a exprimé sa préoccupation. Le syndicat souligne que cette mesure de gel, en vigueur depuis quatre mois, ne concerne que les diplômés des facultés de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire.

Le SNM considère que cette décision porte atteinte aux libertés individuelles. Dans sa lettre, le syndicat fait référence à l’article 55 de la constitution, qui garantit la libre circulation et le droit pour tous les citoyens de quitter et de revenir sur le territoire national. Le SNM demande également une réunion avec le ministre pour discuter de cette question cruciale.

Le Dr. Lyes Merabet, interrogé par TSA, partage le même point de vue et estime que les médecins algériens ont le droit de poursuivre leurs études à l’étranger et de choisir leur pays d’installation. Il considère que c’est un droit universel qui doit être préservé. Le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) estime que cette mesure ne résoudra rien et ne fera que créer des tensions inutiles. De plus, il souligne que la certification n’est même pas exigée en France.

Le Dr. Merabet appelle à ne pas privilégier la coercition et insiste sur la nécessité d’améliorer les conditions socioprofessionnelles des médecins, d’augmenter leurs salaires, de renforcer leur formation et de favoriser l’évolution de leur carrière hospitalo-universitaire.

La situation demeure incertaine, mais la question du blocage des diplomés en médecine en Algérie continue de susciter des débats passionnés au sein de la communauté médicale et au sein de la société algérienne dans son ensemble. Il semble que cette décision soit loin de faire l’unanimité, et elle continuera probablement à faire l’objet de discussions et de débats dans les jours à venir.

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