Dans un contexte où les relations entre la France et l’Algérie restent délicates, Charlie Hebdo a choisi, le 21 mai dernier, de publier un article qui a rapidement suscité une forte réaction parmi les Algériens. Intitulé « Algérie : La langue kabyle est à elle seule devenue un crime », ce texte a provoqué indignation et rejet, mettant en lumière une tentative flagrante du média français de semer la zizanie entre les Kabyles et plus largement les Algériens. En relatant une scène à Belleville, Paris, où quelques exilés kabyles seraient, selon lui, « mis au ban de la société algérienne depuis l’indépendance et contraints au silence », Charlie Hebdo cherche à véhiculer une image d’oppression injustifiée visant à opposer les Kabyles aux autres Algériens. Ce récit, pourtant, frôle le ridicule et déforme une réalité bien différente.
Les Kabyles, peuple composant une part importante de la population algérienne, sont pleinement intégrés à la société. Contrairement aux affirmations répétées dans l’article, les Kabyles ne sont pas opprimés ni marginalisés. La langue kabyle, Tamazight, a été officiellement reconnue en Algérie, et ce, au plus haut niveau institutionnel. Cette reconnaissance témoigne de la place centrale des Kabyles dans l’identité culturelle algérienne. Le fait que les Kabyles soient une composante essentielle du tissu social algérien est un fait indéniable, qui dément clairement l’image véhiculée par Charlie Hebdo.
Le média français, en affirmant que les Kabyles seraient réduits au silence en Algérie, occulte aussi la réalité politique récente : l’arrestation de Mohamed Amine Belghit, figure controversée, qui a prétendu que l’Amazighité serait « la création des services sionistes et français ». Cette arrestation rapide et ferme montre la volonté claire des autorités algériennes de lutter contre toute forme de discours visant à diviser les Algériens, qu’il s’agisse des Kabyles ou d’autres communautés. Le rejet de telles accusations démontre que l’unité nationale est prise très au sérieux par les Algériens, et que toute tentative de fracture, qu’elle provienne de médias étrangers ou d’individus, est combattue avec fermeté.
Les Kabyles, loin d’être isolés ou réprimés, jouissent d’une visibilité culturelle accrue et participent pleinement à la construction de l’Algérie moderne. Le rôle des Kabyles dans la société algérienne est à la fois historique et contemporain, et la reconnaissance officielle de Tamazight confirme cette réalité. Le message que Charlie Hebdo tente de faire passer aux Algériens est donc non seulement faux mais dangereux, car il cherche à attiser des tensions inexistantes entre Kabyles et autres composantes algériennes. Or, cette stratégie de division est vouée à l’échec, tant les Algériens, toutes origines confondues, restent attachés à leur unité.
L’article de Charlie Hebdo, sous prétexte d’enquête, se base sur des clichés dépassés et sur une vision biaisée qui ne correspond pas à la réalité. En exposant les Kabyles comme une minorité opprimée, le média français ne fait que renforcer les stéréotypes erronés qui circulent sur l’Algérie. Les Kabyles, eux, continuent à affirmer leur identité avec fierté et à contribuer à la richesse culturelle du pays. Cette réalité, pourtant évidente pour les Algériens, semble échapper aux analyses biaisées de Charlie Hebdo, dont l’agenda médiatique est ici clairement politique.
Au final, l’indignation suscitée par l’article de Charlie Hebdo est un signe de la maturité des Algériens face à ce type de manœuvre. Ils rejettent unanimement cette tentative de division et restent solidaires, conscients que l’unité des Kabyles avec le reste des Algériens est une force. La langue kabyle n’est pas un crime, mais un patrimoine partagé, célébré par des millions d’Algériens qui refusent de se laisser manipuler. Charlie Hebdo, par sa provocation maladroite, n’a fait que renforcer cette unité, montrant que les Kabyles et les Algériens forment un tout indissociable face aux tentatives d’ingérence et de désinformation.