L’éditorialiste Jean-Michel Aphatie s’est une nouvelle fois retrouvé au cœur d’une vive polémique après ses déclarations tenues ce mardi matin sur RTL. Lors d’un débat sur les relations entre la France et l’Algérie, il a affirmé que « les nazis se sont comportés comme nous, nous l’avons fait en Algérie ». Une comparaison qui a immédiatement suscité de nombreuses réactions.
Interrogé par Thomas Sotto et Amandine Bégot, Jean-Michel Aphatie a poursuivi en déclarant : « Vous savez, chaque année en France, on commémore ce qui s’est passé à Oradour-sur-Glane, c’est-à-dire le massacre de tout un village. Mais on en a fait des centaines, nous, en Algérie ! Est-ce qu’on en a conscience ? ». Ces propos ont immédiatement provoqué l’indignation de Florence Portelli, vice-présidente (LR) de la région Île-de-France, qui contestait cette analogie. Thomas Sotto a lui aussi exprimé son désaccord, estimant que la comparaison était inappropriée.
Face aux critiques, Jean-Michel Aphatie a maintenu sa position, déclarant : « On ne s’est pas comportés comme des nazis… Les nazis se sont comportés comme nous, nous l’avons fait en Algérie ». En établissant ainsi un parallèle entre le génocide commis par l’Allemagne nazie et les crimes de la colonisation française en Algérie, il a soulevé un débat historique qui divise l’opinion.
Le massacre d’Oradour-sur-Glane, perpétré en 1944 par un détachement de la division SS Das Reich, a conduit à l’extermination de 643 habitants, dont de nombreuses femmes et enfants brûlés vifs dans l’église du village. Les hommes, eux, furent rassemblés avant d’être abattus à la mitraillette. En comparant cet événement tragique aux exactions commises pendant la guerre d’Algérie, Jean-Michel Aphatie s’inscrit dans une démarche qui interpelle autant qu’elle choque.
Ce n’est pas la première fois que l’éditorialiste fait parler de lui avec des déclarations controversées. En 2016, il avait déjà suscité de vives réactions en affirmant que s’il était président de la République, il raserait le château de Versailles. Ses prises de position tranchées lui ont valu une réputation d’agitateur du débat public, naviguant entre provocation et analyse historique.
Cette récente sortie médiatique relance ainsi la question de la mémoire coloniale et de la reconnaissance des crimes commis par la France en Algérie. L’opinion publique demeure divisée sur ce sujet sensible, et les débats historiques autour des événements de la guerre d’Algérie continuent d’alimenter les discussions politiques et intellectuelles.
En attendant, ces déclarations de Jean-Michel Aphatie suscitent un flot de réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes s’interrogent sur la pertinence de cette comparaison et sur son impact dans le débat mémoriel franco-algérien. L’éditorialiste, fidèle à son style, persiste et signe, assumant pleinement ses propos et contribuant ainsi à relancer un débat qui ne cesse de diviser.
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