Les pilotes d’Air France sont au centre d’une polémique de grande ampleur après la révélation d’accusations de violences sexuelles portées par des hôtesses de l’air. Face à ces allégations, la directrice générale de la compagnie, Anne Rigail, a réagi avec fermeté, annonçant une série de mesures pour renforcer la lutte contre ces comportements au sein de l’entreprise.
L’affaire a pris une tournure médiatique après la diffusion d’une enquête par Radio France, mettant en lumière une supposée banalisation des violences sexistes et sexuelles chez Air France. Cette révélation a provoqué un véritable tollé et a poussé le ministre des Transports, Philippe Tabarot, à exiger des explications de la part de la direction de la compagnie aérienne.
Dans une déclaration officielle, Anne Rigail a affirmé partager « l’émotion que les témoignages relayés par la presse ont pu susciter » et a assuré que la compagnie était « pleinement mobilisée » pour combattre toutes formes de harcèlement et de comportements sexistes. La directrice générale a rappelé que des dispositifs avaient déjà été mis en place pour prévenir et sanctionner de tels agissements, mais elle a reconnu la nécessité de renforcer ces mesures.
Les pilotes Air France : la DG prend des mesures
Dans cette optique, plusieurs initiatives vont être déployées dans les prochaines semaines. Air France entend notamment intensifier la sensibilisation et la formation de l’ensemble de ses employés sur ces questions. Une cellule d’écoute indépendante, accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sera mise en place afin que les salariés puissent signaler tout comportement inapproprié en toute confidentialité. Par ailleurs, un service spécifique dédié à la lutte contre les discriminations et le harcèlement sera créé au sein de la direction des ressources humaines.
Anne Rigail a insisté sur le fait que la protection des 40.000 salariés de la compagnie était une priorité absolue. Elle a souligné l’importance de garantir à chaque employé un environnement de travail sûr et respectueux, où personne ne devrait avoir à craindre d’être victime de harcèlement ou de violences sexistes. « Chacun doit pouvoir exercer ses fonctions sans craindre d’être confronté à de tels comportements », a-t-elle déclaré.
Ce plan d’action sera mis en place rapidement, en concertation avec les organisations syndicales et les représentants du personnel. Air France veut ainsi envoyer un signal fort en adoptant une tolérance zéro face à ces comportements, affirmant que toute infraction aux règles établies sera sanctionnée avec la plus grande rigueur.
Alors que la compagnie se retrouve sous le feu des critiques, cette réponse de sa direction générale vise à restaurer la confiance au sein des salariés et du grand public. Il reste à voir si ces mesures suffiront à apaiser les tensions et à prévenir de nouveaux incidents. En attendant, Air France s’engage à faire de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles un axe majeur de sa politique interne, dans l’espoir de tourner la page de cette crise qui ébranle l’une des plus grandes compagnies aériennes européennes.
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