Les produits cosmétiques interdits à l’importation en Algérie ? Le ministre précise

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Lors d’une intervention remarquée au Salon COSMETICA 2025, le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a tenu à éclaircir une question qui suscite de nombreuses interrogations : l’Algérie a-t-elle interdit l’importation de produits cosmétiques ? La réponse, selon lui, est sans équivoque. Contrairement aux rumeurs qui circulent, il n’y a pas eu de fermeture des portes à l’importation dans ce secteur. Le ministre a précisé que le pays s’est engagé dans une démarche de rationalisation des importations, visant à réduire la dépendance envers l’étranger tout en renforçant la production nationale.

Cette stratégie, a expliqué Zitouni, repose sur une volonté d’assurer l’autonomie de l’Algérie dans la production de biens de consommation, y compris les cosmétiques. En mettant en avant les résultats positifs de cette approche, il a noté que l’industrie algérienne est déjà capable de couvrir 70 % des besoins du marché national en produits cosmétiques. Le ministre a également salué la participation active de 250 entreprises locales à cette troisième édition du Salon COSMETICA, preuve selon lui du dynamisme croissant du secteur.

Cette rationalisation ne signifie pas pour autant un désengagement de l’Algérie vis-à-vis des importations. Zitouni a réaffirmé que celles-ci restent autorisées, notamment pour encourager une concurrence saine et stimuler la qualité de la production nationale. Cependant, certaines catégories de produits, comme les articles d’hygiène corporelle, ne sont plus importées depuis que le pays a atteint l’autosuffisance dans ce domaine.

Le Salon COSMETICA 2025 a été l’occasion de célébrer cette dynamique. Avec 250 exposants, dont 80 internationaux, l’événement a permis de mettre en lumière le potentiel énorme du marché algérien. De nombreux fournisseurs de matières premières et d’emballages, venus des quatre coins du monde, ont souligné l’intérêt stratégique croissant de l’Algérie en tant que plateforme clé pour le développement de l’industrie cosmétique dans la région.

Achraf Ziri, organisateur du salon, a décrit l’Algérie comme « une destination incontournable pour les acteurs de la cosmétique ». Il a également souligné l’importance de cet événement pour le positionnement international des entreprises locales. Les visiteurs ont pu explorer une offre riche et variée de produits, allant des soins traditionnels aux parfums haut de gamme, avec une attention particulière portée aux cosmétiques naturels. Ces derniers ont d’ailleurs connu un engouement particulier auprès du public, témoignant d’une demande croissante pour des produits respectueux de l’environnement et de la santé.

Les entreprises algériennes ont brillé par leur créativité et leur savoir-faire. De nombreux exposants locaux ont présenté des innovations qui rivalisent avec celles des grandes marques internationales. Ce dynamisme a permis de nouer de nouveaux partenariats, renforçant ainsi les ambitions des entreprises nationales sur les marchés mondiaux. Ziri a exprimé l’espoir que cet élan puisse propulser la cosmétique algérienne sur la scène internationale, faisant rayonner le « Made in Bladi » au-delà des frontières.

Tayeb Zitouni a également souligné les efforts considérables déployés pour développer la production locale de matières premières. En mobilisant des jeunes diplômés et des entreprises innovantes, le secteur a franchi des étapes importantes vers l’autonomie. Ces initiatives, combinées à la rationalisation des importations, visent à consolider une industrie compétitive et durable, tout en réduisant la pression sur les finances publiques.

L’accent mis sur le soutien à l’industrie locale n’exclut cependant pas l’ouverture à l’international. Le ministre a rappelé que l’autorisation des importations permet d’offrir aux consommateurs algériens une diversité de choix, tout en exerçant une pression positive sur les producteurs nationaux pour maintenir des standards élevés de qualité. Cette combinaison entre production locale et importations mesurées constitue, selon lui, un équilibre nécessaire pour répondre aux attentes des consommateurs et soutenir l’économie nationale.

Cette annonce est perçue comme une bonne nouvelle par les professionnels du secteur et les consommateurs algériens. Elle garantit la continuité de l’offre diversifiée de produits cosmétiques, tout en encourageant un développement économique local plus résilient. Alors que le secteur continue de croître, l’Algérie semble prête à s’imposer comme un acteur clé de l’industrie cosmétique dans la région, avec une ambition claire de concilier autonomie, compétitivité et ouverture sur le monde.

Ainsi, COSMETICA 2025 n’a pas seulement été une vitrine pour les innovations et les tendances, mais également une plateforme pour réaffirmer les ambitions économiques et stratégiques de l’Algérie dans un secteur en pleine expansion. Les prochaines années s’annoncent prometteuses pour les acteurs locaux, à mesure que le marché algérien consolide ses acquis et aspire à un rayonnement international.

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